Objectif : éviter les risques de collision entre engins et piétons, de chutes de plain-pied et la pénibilité liée aux déplacements.

Comment faire ?

• Séparer les flux piétons des zones de circulations d’engins ou de véhicules : zones d’expédition/réception distinctes des parkings et des voies piétonnes, protections physiques des allées de circulation piétonne…
• Limiter les distances de déplacement : stockage de matières premières auprès des zones de production, locaux de repos et sanitaires à proximité des espaces de travail…
• Éviter les croisements de flux : process type « marche en avant », circulations extérieures à sens unique, séparation des entrées/sorties du site.
• Faciliter les manœuvres de mise à quai : sens de circulation « antihoraire ».
• Éviter les différences de niveaux.
• Mettre en place une signalétique horizontale et verticale pour indiquer le sens de circulation, la vitesse limite, la désignation des locaux…
• Choisir des revêtements de sols non glissants, nettoyables et durables, adaptés à l’activité.

Attention ! La présence d’espaces d’attente, de stocks tampon permet de laisser libres de tout obstacle les voies de circulation.

Objectif : concevoir des locaux garantissant des conditions d’intervention en sécurité pour les opérations de maintenance, d’entretien et de nettoyage.

Comment faire ?   

• Faciliter les accès aux réseaux, équipements et locaux techniques en prévoyant notamment :
  • un volume disponible autour de l’équipement, un dimensionnement des galeries techniques permettant de se déplacer debout, un accès aux gaines techniques depuis les couloirs ;
  • des organes de commande (vanne d’arrêt…) et des points de maintenance accessibles de plain-pied et à hauteur de buste ;
  • des accès en hauteur de type escalier traditionnel ou ascenseur…
• Concevoir des zones circulables (cheminements spécifiques) résistant aux charges (opérateurs et équipements).
• Supprimer le risque de chutes de hauteur, en prévoyant notamment :
  • des bâtiments conçus de façon à réaliser les opérations de maintenance de plain-pied ou à partir d'aires permanentes spécialement aménagées ;
  • des protections collectives permanentes (1,10 m de hauteur minimum) en périphérie des toitures et de toutes surfaces de travail en hauteur ;
  • des barreaux antichutes en sous-face des éclairages zénithaux et des exutoires de désenfumage ;
  • des zones de circulation autour des bâtiments, stabilisées et sans obstacle, pour permettre le nettoyage des vitrages : nacelle élévatrice…

Attention ! Les conditions de réalisation des opérations de maintenance des locaux doivent être formalisées dans le document d’intervention ultérieure sur ouvrage (DIUO).

Objectif : assurer un éclairage adapté au travail et aux circulations, en garantissant notamment de la lumière naturelle et une vue sur l’extérieur à hauteur des yeux depuis les postes de travail.

Comment faire ?

• Prévoir un éclairage uniforme évitant l’éblouissement et les contrastes importants : sources de lumières naturelles et artificielles disposées en fonction des positions de travail et de l’orientation du bâtiment, protections solaires extérieures fixes ou mobiles…
• Prévoir un éclairage artificiel garantissant les critères de qualité (température et rendu des couleurs) et les niveaux d’éclairement définis par les normes (NF EN 12464-1 et -2).
• Compléter si besoin l’éclairage latéral naturel par un éclairage zénithal.

Attention ! L’organisation des opérations de maintenance des luminaires doit être intégrée dans le choix et l’implantation des installations lumineuses.

Niveaux d’éclairement moyens à maintenir (d’après NF EN 12464-1) :

Niveaux d'éclairement normalisés

Objectif : assurer la qualité de l’air et le confort thermique des utilisateurs des locaux de travail.

Comment faire ?

• Prévoir un renouvellement d’air adapté au volume du bâtiment, au nombre de personnes et aux activités : ventilation naturelle et/ou ventilation mécanique contrôlée.
• Dans le cas d’une activité générant des polluants, réduire l’exposition des salariés au niveau le plus bas possible : capter les polluants au plus près du point d’émission (hotte, dosseret aspirant…) et les rejeter à l’extérieur après filtration ; compléter l’installation par une ventilation générale mécanique, si nécessaire pour évacuer les polluants résiduels (tourelle d’extraction en toiture…) ; compenser l’air extrait par un apport d’air neuf tempéré et adapter la vitesse d’air pour éviter les courants d’air.
• Réduire les apports thermiques : orientation du bâtiment, protections solaires extérieures, choix des machines ou équipements, isolation d’un process générant de la chaleur…
• Définir le système le plus approprié, selon les situations de travail et les polluants générés, pour chauffer ou rafraîchir l’atmosphère ambiante des locaux : installation d’une climatisation réversible, d’une centrale de traitement d’air…

Attention ! L’installation de ventilation ne doit pas augmenter l’exposition au bruit des salariés.

Repères chiffrés

Objectif : réduire les nuisances sonores dans les locaux de travail.

Comment faire ?

• Traiter le bruit à la source : choisir des machines ou procédés générant des niveaux de bruit les plus bas possible).
• Séparer les opérateurs des sources de bruits : éviter la propagation des vibrations (plots antivibratiles, structures porteuses des équipements désolidarisées de celles du bâtiment) ; isoler les sources de bruit par des capotages acoustiques ; encoffrer ou prévoir un local dédié (traitement acoustique des parois).
• Traiter acoustiquement les locaux : diminuer la réverbération d’un local : matériaux absorbants pour les plafonds et murs.
• Isoler les locaux entre eux avec des matériaux isolants réduisant le niveau de bruit traversant les parois.

Attention ! L’isolation et l’absorption acoustique sont deux notions distinctes et complémentaires qui conditionnent les choix des murs et plafonds.

Repères chiffrés

• Pour une hauteur de local < 4 m : traitement acoustique du plafond (absorption acoustique aw > 0,9)
• Pour une hauteur de local > 4 m : traitement acoustique du plafond et des deux murs contigus (aw > 0,8).

Objectif : réduire les manutentions manuelles et les contraintes au poste de travail.

Comment faire ?

• Prévoir une implantation limitant les déplacements avec port de charges.
• Supprimer les manutentions manuelles : stockage en silos, distribution centralisée, utilisation de moyens de manutention mécanisés…
• Déterminer les surfaces de stockage et de travail en fonction de la nature des charges manipulées : dimensions, volume, poids unitaire, conditionnement et besoins de manutention associés.
• Définir le positionnement et les zones d’évolution des moyens de manutention en relation avec les besoins réels de l’activité des opérateurs (installation de ponts roulants, convoyeurs, tables élévatrices, chariots de manutention, transtockeur, lève-personne sur rails plafonniers, verticalisateurs…).
• Prévoir des zones de stationnement et de recharge pour les engins de manutention.
• Adapter la hauteur des quais à la variabilité des véhicules de transports (installation de niveleurs de quai…).

Attention ! La hauteur et la résistance de la structure du bâtiment doivent anticiper l’intégration des moyens de manutention envisagés (pont roulant, potence…).

Objectif : prévenir les risques liés au stockage de produits chimiques et à la gestion des déchets pour protéger les personnes, l’environnement et les installations.

Comment faire ?

Stockage des produits chimiques

• Prévoir un espace séparé, adapté aux quantités à entreposer et strictement dédié au stockage des produits chimiques.
• Maîtriser les conditions de stockage définies par les fiches de données de sécurité des produits (FDS) : ventilation permanente, protections contre les intempéries, le rayonnement solaire et les températures extrêmes, séparation des produits chimiques incompatibles…
• Mettre en place des dispositifs de rétention en cas de fuite et des dispositifs de premiers secours à proximité (douches de sécurité et lave-œil).
• Sécuriser l’accès aux locaux et aux zones de stockage dédiés : élimination des obstacles et des différences de niveaux…
• Mettre en place un contrôle d’accès pour les seules personnes autorisées : verrouillage des portes, clôtures…

Gestion des déchets

• Définir des aires de stockage et de collecte, clairement identifiées et adaptées aux quantités à entreposer, à l’écart des bâtiments.
• Définir les modalités de stockage dans les espaces de travail : réservation de surfaces nécessaires…
• Définir les conditions de transfert vers les stockages externes : utilisation de convoyeurs, circulations sans obstacle…
• Prévoir un emplacement supplémentaire pour les bennes afin de limiter les manœuvres de dépose et les reprises par les véhicules de collecte.

Attention ! La ventilation doit être dimensionnée non seulement à l’activité mais également en fonction des produits stockés.

Les locaux de stockage de produits chimiques ou de déchets doivent faire l’objet d’une étude particulière des risques d’incendie ou d’explosion.

Objectif : éviter le risque d’incendie et limiter ses effets sur les personnes et les locaux.

Comment faire ?

• Choisir les matériaux et structures en fonction de leur comportement au feu et des délais d’évacuation prévus.
• Limiter la propagation du feu : implantation des bâtis en fonction des vents dominants et des pentes du terrain, éloignement des bâtiments les uns des autres, séparation des bâtiments en unités distinctes…
• Isoler les installations à risques des autres zones de travail.
• Faciliter l’évacuation rapide de la totalité des occupants vers les points de rassemblement ou leur mise en sécurité : dimensionnement et implantation adaptés des dégagements et issues de secours, mise en place d’espaces d’attente sécurisés pour les personnes en situation de handicap…
• Assurer l’évacuation des fumées par des dispositifs de désenfumage.
• Favoriser l'intervention des services de secours : conception de voiries adaptées à l’accès des véhicules d’intervention,  baies vitrées accessibles en façade, accès aisé aux ressources en eau.

Attention ! Les définitions et les exigences concernant les dégagements, la résistance au feu de certains locaux ou bâtis et le désenfumage sont données dans différentes réglementations et divers référentiels techniques assuranciels.

Quelques repères chiffrés

Le désenfumage est à prévoir dès la conception des ouvrages pour les locaux de plus de 300 m² en RDC et en étage, de plus de 100 m² pour les locaux situés en sous-sol et pour les locaux aveugles, pour les cages d’ascenseur et les escaliers.

Objectif : mettre à disposition des installations sanitaires (cabinets d’aisance, douches et vestiaires), des locaux sociaux, de restauration, de détente et de premiers soins pour les salariés internes et externes à l’entreprise.

Comment faire ?

• Prévoir des installations sanitaires distinctes pour le personnel masculin et féminin, dimensionnées en fonction des effectifs présents simultanément.
• Prévoir des cabinets d’aisance assurant la discrétion, séparés des vestiaires et douches, répartis dans l’établissement pour réduire les distances parcourues.
• Prévoir les lieux de restauration et de détente avec une vue sur l’extérieur et un traitement acoustique.
• Choisir des équipements et des matériaux (murs et sols) faciles à entretenir : équipements suspendus, revêtements de sols nettoyables et antidérapants.

Attention ! Il est nécessaire de mettre à disposition des cabinets d’aisance dédiés aux visiteurs et aux personnes à mobilité réduite.

Quelques repères chiffrés

Il doit exister au moins un cabinet et un urinoir pour 20 hommes et deux cabinets pour 20 femmes.