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Piscines et centres aquatiques : agir contre la trichloramine

agir contre la trichloramine Surveillants de baignade, maîtres-nageurs, personnel de maintenance et de nettoyage et agents d’accueil : le personnel des établissements aquatiques se trouve exposé à un risque spécifique lié à la présence de trichloramine.

La trichloramine, un agent très irritant

Ce composé, qui est à l’origine de l’odeur caractéristique des halls de piscine, est généré par la réaction entre des matières organiques (sueur, salive, etc) et le chlore utilisé sous différentes formes pour la désinfection de l’eau. Sa présence se décèle non seulement dans l’air ambiant des piscines couvertes mais également dans les atmosphères des spas et des saunas.

La trichloramine peut provoquer des irritations oculaires, cutanées et respiratoires, des rhinites et des asthmes, ces deux dernières pathologies pouvant être reconnues comme maladies professionnelles.

 

Quelles solutions de prévention ?

Lutter contre les effets de la trichloramine s’inscrit dans une approche générale des principes de prévention liés au risque chimique. Dès lors que des salariés sont exposés à des risques chimiques, l’employeur est tenu :

  • D’évaluer les risques : identifier tous les produits chimiques présents ou susceptibles d’être rencontrés dans l’environnement de travail. Pour évaluer l’exposition des salariés à la trichloramine, vous pouvez vous référer à la méthode de prélèvement de référence  et utiliser des outils comme TRIKLORAME développé par l’INRS, pour un suivi sur site par autocontrôle.
  • De consigner les résultats de l’évaluation dans le document unique et les tenir à disposition du médecin du travail, du CHSCT, des délégués du personnel ou, à défaut, des personnes exposées à un risque pour leur santé ou sécurité.
  • De supprimer ou substituer les produits et procédés dangereux par d’autres produits ou procédés moins dangereux et mis à disposition (difficilement envisageable au regard des de l’utilisation du chlore dans les secteurs d’activités concernés).
  • Si la suppression ou la substitution ne sont réalisables, de mettre en place un plan d’action. Il s’agit de combiner la mise en place d’actions préventives et correctives.

Quelles actions préventives ?

Pour prévenir la formation de trichloramine dans l’air, un outil a été développé par l’INRS. Aquaprev est gratuit et disponible en ligne, il permet d’estimer la concentration en trichloramine dans l’air en fonction des paramètres propres à chaque établissement (géométrie de l’établissement, fréquentation et activités…). C’est un outil d’aide à la décision pour la mise en place d’actions de prévention.
Une autre action préventive efficace consiste à mettre en place des mesures organisationnelles : règles d’hygiène, répartition des activités pratiquées dans les bassins…

Quelles actions correctives ?

Les actions correctives passent par des mesures techniques de captage des polluants à la source, de ventilation et d’assainissement de l’air, d’élimination et de dégradation de la trichloramine comme par la mise en place de système de strippage associé à un procédé de dégradation de la trichloramine breveté par l’INRS PROPHETE.
Ces mesures peuvent être complétées par des actions d’information et de formation des salariés et personnels des piscines et centres aquatiques.

 

L’objectif est de réduire le niveau du risque, les quantités de produits dangereux, le nombre de salariés exposés ou encore la fréquence ou la durée des expositions.

Pour mettre en place et animer l’ensemble de ces mesures de prévention, l’employeur doit impliquer les représentants du personnel (membres de CHSCT ou, à défaut, délégués du personnel) et les services de santé au travail.

 

 Pour en savoir plus :
Mis à jour le 10/11/2016