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Fabrication additive

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Prévention

La prévention des risques associés aux machines de fabrication additive est en grande partie encadrée par la directive Machines. Concernant le risque chimique, la substitution des produits dangereux, le travail en circuit fermé et le captage à la source des émissions comptent parmi les mesures les plus efficaces.

Mesures de prévention

 

Le risque mécanique, le risque électrique et le risque lié aux rayonnements optiques sont généralement pris en compte dans la conception des machines, encadrée par la directive Machines. Les risques d’incendie/explosion et chimiques ne sont que partiellement pris en compte dans ce cadre.

Afin de limiter la propagation d’un incendie, un cloisonnement (murs et portes coupe-feu) entre les différentes zones présentant des risques d’incendie/explosion (stockage de matières premières, zone de fabrication, stockage des déchets…) doit être mis en place. Les salariés doivent être formés à l’utilisation des moyens d’extinction (extincteurs notamment).

La démarche de prévention du risque chimique s’applique de la même manière que pour toute autre activité industrielle, en suivant les principes généraux de prévention. Il s’agit notamment de :  

  • substituer, lorsque c’est technologiquement possible, des produits les plus dangereux par des alternatives moins dangereuses. On peut par exemple utiliser des alliages à faible concentration en métaux dangereux – nickel (Ni), cuivre (Cu), cobalt (Co), etc. – ou privilégier des plastiques moins émissifs comme le PLA (acide polylactique) ou le PETG (polyéthylène téréphtalate glycolisé) ;
  • travailler en circuit fermé autant que possible sur l’ensemble des étapes (manipulation des poudres, fabrication, finition, nettoyage…). Certaines machines capotées fonctionnant avec des poudres métalliques sont notamment pourvues de boîte à gants ;
  • capter les émissions à la source, en association avec un dispositif de filtration, dans les situations (pesée, finition des pièces, etc.) où le travail en circuit fermé n’est pas techniquement possible. Les vitesses d’air dans les conduits doivent être adaptées aux polluants transportés. Pour les poudres, un minimum de 20 m/s est requis. L’air pollué est rejeté à l’extérieur après filtration ;
  • installer une ventilation générale, en complément des systèmes de captage localisés. Elle permet de diluer les polluants résiduels et de fournir en air neuf les locaux. L’air neuf ne doit pas venir d’un local à pollution spécifique ;
  • mettre en place des mesures organisationnelles, afin d’isoler les tâches polluantes du reste de l’activité et de les effectuer aux postes de travail ventilés notamment ;
  • mettre à disposition, en complément des mesures de protection collective, des équipements de protection individuelle (gants, appareils de protection respiratoire, vêtements de protection antistatiques étanches aux poudres, chaussures de sécurité antistatiques…). Les filtres des appareils de protection respiratoire doivent être adaptés aux polluants présents : particules (P2 ou P3), composés organiques (A2 généralement), etc. ;
  • former et informer le personnel sur les risques présents dans l’entreprise et l’utilisation des moyens de protection collective et individuelle.

D’autres mesures de prévention spécifiques peuvent être mises en place en fonction des étapes du procédé. Certaines étapes sont en effet particulièrement exposantes, telles que la réception, le conditionnement, le transfert et le stockage des matières premières, la préparation des chargements, la récupération et la finition des pièces, le tamisage des poudres récupérées, le nettoyage du poste de travail, la gestion des déchets, ainsi que la maintenance de la machine.

L’ensemble des postes de travail (finition ou découpe des pièces, pesée ou transvasement des poudres notamment) doivent être maintenus propres grâce à un nettoyage par aspiration ou par essuyage (pas de soufflage). En outre, toute intervention sur la machine doit être effectuée par du personnel compétent et formé sur les risques existants et les moyens de protection. Le stockage des produits chimiques et des déchets doit par ailleurs se faire dans des locaux ventilés, à l’abri des rayonnements solaires ou de toute autre source de chaleur.

En termes de prévention médicale, certaines expositions à des agents chimiques CMR (certains composés métalliques) peuvent faire l’objet de recommandations spécifiques et justifier d’un suivi individuel renforcé.

Pour en savoir plus

 

Mis à jour le 27/09/2022