Aucun des facteurs de risque n'existe isolément. Ils sont toujours combinés entre eux à des niveaux d'intensité et de fréquence propres à chaque tâche et variables dans le temps.

Facteurs biomécaniques

Les principaux facteurs de risque biomécaniques sont :

• les efforts physiques, 
• les postures contraignantes ou maintenues durant de longues périodes,
• les gestes répétitifs.

Les efforts physiques sollicitent les muscles et les tendons. On les observe notamment lors du port de charges lourdes, la préhension d’outils ou encore la prise d’objets entre le pouce et l’index. 

Les postures peuvent être considérées comme contraignantes dès lors que les articulations se situent au-delà de leurs zones de confort ou que la posture est maintenue dans le temps, par exemple un travail avec les bras au-dessus du niveau des épaules, la flexion du tronc lors d’une prise d’objet au sol ou encore la posture assise statique.

La répétitivité des gestes entraîne une sollicitation continuelle des mêmes structures anatomiques. On peut l’observer, par exemple, dans la fabrication de produits manufacturés, mais aussi dans de nombreuses autres activités (les coiffeurs, les dentistes, les métiers de bouche, le travail sur écran, le tri des déchets…). 

Facteurs psychosociaux

Les facteurs psychosociaux1 renvoient au contenu du travail, à son organisation et à la façon dont tout cela est vécu par les individus. Ils concernent plusieurs dimensions : 1https://www.inrs.fr/risques/psychosociaux/facteurs-risques.html

• le niveau d’intensité et de complexité du travail, le temps de travail et les horaires ;
• le niveau d’exigence émotionnelle ;
• l’autonomie dans le travail ;
• la qualité des rapports sociaux ;
• la cohérence entre le travail réalisé et les valeurs du salarié ;
• le niveau de sécurité de l’emploi. 

Les facteurs psychosociaux peuvent être sources de stress. Les effets du stress en lien avec les TMS sont multiples : le tonus musculaire s’accroît, de même que les forces de serrage et d'appui, et le temps de récupération s'allonge. Par ailleurs, le stress amplifie la perception de la douleur et altère les mécanismes de réparation des microtraumatismes des tissus mous.

Facteurs d’ambiances physiques de travail

Les facteurs d’ambiances physiques de travail concernent l’exposition : 

• aux vibrations,
• au froid,
• au bruit,
• à un éclairage inadapté.

Ainsi, l’utilisation d’outils vibrants entraîne une sur sollicitation des tendons. Le froid favorise une perte de dextérité et un accroissement de la force de préhension. Et, indirectement, le port de gants entraîne une augmentation de la force de serrage.

Facteurs individuels

Outre les facteurs professionnels exposés ci-dessus, des facteurs liés aux caractéristiques intrinsèques des individus telles que l’âge, le genre ou encore l’état de santé peuvent également contribuer à la survenue de TMS. Par exemple, un diabète ou des antécédents de fracture du poignet sont des facteurs pouvant favoriser l’apparition du syndrome du canal carpien.

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