Eléments de prévention médicale (juillet 2014)
I. Examen médical initial
Le médecin du travail tiendra compte de l’existence éventuelle d’antécédents respiratoires surtout s’ils s’accompagnent de troubles fonctionnels. Outre l’interrogatoire et l’examen clinique habituels, permettant d’apprécier globalement l’aptitude physique, une radiographie pulmonaire doit être réalisée et une étude spirographique (courbe débit-volume) est souhaitable. Il faut tenir compte du fait que certaines anomalies des voies aériennes supérieures sont susceptibles d’entraîner une gêne au port de masques filtrants anti-poussières utilisés pour la prévention individuelle. L’information de l’intéressé concernant les risques entraînés par l’inhalation de poussières de silice, doit être claire et complète.
II. Examen médical périodique
La détection précoce d’éventuelles anomalies radiologiques et/ou fonctionnelles chez les travailleurs est le but primordial des visites périodiques de médecine du travail permettant de juger de la nécessité d’un changement de poste ou d’une décision d’inaptitude ainsi que de l’opportunité d’une déclaration de maladie professionnelle.
L’appréciation de la périodicité idéale des examens complémentaires est difficile.
III. Cas particulier : maintien dans l’emploi du salarié porteur d’une maladie professionnelle
Le maintien dans l’emploi d’un salarié porteur d’une maladie professionnelle est théoriquement envisageable dans certaines conditions : maladie peu évoluée, temps court, surveillance particulière. Dans le contexte actuel, il est cependant exceptionnellement acceptable. Un des buts d’une prévention médicale correcte est de soustraire au risque, le plus rapidement possible, les travailleurs qui présentent des signes de début de la maladie.