Eléments de prévention médicale (octobre 2007)
I. Examen médical initial
Le salarié exposé aux bétalactamines doit être averti du risque.
Le médecin du travail doit rechercher des antécédents d'allergie médicamenteuse à la pénicilline, à ses sels ou aux céphalosporines.
II. Examen médical périodique
L'interrogatoire et l'examen clinique permettent de rechercher des manifestations rythmées ou non par le travail :
- cutanées : eczéma ;
- rhinite de type allergique ;
- toux ou dyspnée pouvant faire évoquer un asthme.
Les examens complémentaires seront déterminés par la symptomatologie décrite par le patient.
La prévention individuelle doit être instituée dès le début de l'exposition, sur peau intacte. L'hygiène cutanée repose sur un programme de soins cutanés :
- utiliser les nettoyants les plus doux possible et adaptés au type de salissures ;
- ne jamais se laver avec des solvants ;
- appliquer régulièrement, fréquemment et correctement des émollients.
Actuellement, le bénéfice des crèmes barrière par rapport aux émollients est très controversé.
Les autres mesures classiques de prévention individuelle sont :
- le port de gants lors du nettoyage notamment des machines ;
- le port de vêtements de protection à changer et à laver fréquemment et de tabliers imperméables ;
- la protection contre les coupures et abrasions métalliques.
III. Cas particulier : maintien dans l'emploi du salarié porteur d'une maladie professionnelle
Une sensibilisation professionnelle aux bétalactamines doit conduire à l'exclusion des tâches exposant à cette famille de substances et à une mise en garde vis-à-vis de traitement ultérieur.