Eléments de prévention médicale (août 2014)
I. Cadre légal
Les maladies liées à M. bovis sont des maladies à déclaration obligatoire.
Il existe un centre national de référence :
Centre national de référence des mycobactéries et résistance aux antituberculeux :
-CNR-Laboratoire coordonnateur : Laboratoire de bactériologie-hygiène, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière,AP-HP (Paris) ;
-CNR-laboratoire associé : laboratoire de bactériologie-virologie-hygiène, Hôpital Lariboisière, AP-HP (Paris).
II. Examen médical initial
Il servira de base pour la surveillance ultérieure.
Outre l’examen clinique, il comprend :
- la recherche d’antécédents tuberculeux, d’une immunodépression pouvant contre-indiquer une exposition aux mycobactéries,
- la pratique d’un test tuberculinique (l’intradermoréaction à 10 unités de tuberculine est la méthode de référence),
- la vérification du statut vaccinal vis-à-vis du BCG : cette vaccination est obligatoire pour les personnels susceptibles d’avoir des contacts répétés avec des malades tuberculeux (personnels de santé, professions à caractère sociale, personnels des établissements pénitentiaires) ainsi que ceux travaillant dans les laboratoires d’analyses médicales, sans limite d’âge. Si une vaccination est nécessaire, elle doit se faire par voie intradermique, seule fiable chez l’adulte,
- la réalisation d’une radiographie pulmonaire de référence en cas d’exposition à un risque de tuberculose pulmonaire,
- c’est l’occasion d’informer le salarié sur les risques et les moyens de les prévenir.
III. Examen médical périodique
Le contenu de la surveillance doit être modulé en fonction de l’évaluation des risques. La base en est l’examen clinique : toute symptomatologie évocatrice devant conduire à la pratique d’un cliché pulmonaire. Le contrôle radiologique systématique est réservé aux personnes occupant des postes comprenant des contacts répétés avec les mycobactéries du complexe tuberculeux. La surveillance systématique de l’IDR n’a aucune valeur.
Un dossier médical spécial doit être tenu pour chaque travailleur exposé et doit être conservé pendant 10 ans à compter de la cessation de l’exposition.
IV. Cas particulier : maintien dans l’emploi du salarié porteur d’une maladie professionnelle
Une éviction ne s’impose qu’en cas de contagiosité pour l’entourage (tuberculose pulmonaire bacillifère essentiellement). Sa durée est de quelques semaines en cas de sensibilité à un traitement bien conduit.