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Xylènes

Fiche toxicologique n° 77

Sommaire de la fiche

Édition : Juin 2021

Pathologie - Toxicologie

Les trois isomères ont des propriétés toxicocinétiques analogues et induisent des effets toxicologiques de nature et de puissance similaires.

  • Toxicocinétique - Métabolisme [2, 7, 25]

    Chez l’Homme comme chez l’animal, les xylènes sont principalement absorbés par inhalation, quel que soit l’isomère considéré, et se distribuent dans les tissus riches en lipides. La quasi-totalité des xylènes absorbés est métabolisée dans le foie pour former des acides méthylhippuriques, éliminés dans les urines.

    Chez l'animal
    Absorption

    Les isomères du xylène sont rapidement absorbés chez le rat, suite à une exposition par voie orale, avec un pic de concentration sanguine atteint 30 min à 2 heures après l’exposition ; un taux d’absorption de 90 % a été estimé. Ils sont aussi absorbés par voie pulmonaire.

    L’absorption percutanée a été déterminée in vitro avec de la peau de rat glabre (« hairless ») : elle est très faible, avec 0,22 % de xylène absorbé après 8 heures d’exposition, sous pansement occlusif [26].

    Distribution

    Les xylènes se distribuent dans les tissus riches en lipides comme les graisses et le cerveau ; des quantités importantes ont aussi été détectées dans les organes bien perfusés comme le foie et les reins [6]Tous les isomères du xylène traversent la barrière placentaire et se retrouvent dans le sang fœtal et le liquide amniotique.

    Métabolisme

    Même si le métabolisme chez l’animal est similaire à celui de l’Homme, il existe des différences quantitatives et au niveau du devenir des alcools méthylbenzoïques : la formation d’acides méthylhippuriques est prédominante pour les m- et p-xylène alors que pour l'o-xylène, la conjugaison avec l’acide glucuronique est majoritaire [5].

    Des méthylbenzaldéhydes, métabolites intermédiaires toxiques, ont été détectés chez le rat mais ne sont pas retrouvés chez l’Homme [27].

    Excrétion

    Quelle que soit la voie d’administration, les xylènes sont surtout excrétés dans les urines, sous forme d’alcools ou d’acides méthylbenzoïques, puis méthylhippuriques, et peuvent aussi être exhalés inchangés [5]. La demi-vie plasmatique est comprise entre 2,5 et 4 heures.

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Les acides méthylhippuriques dans les urines en fin de poste sont des indicateurs spéci­fiques mais soumis à de grandes variations individuelles, bien corrélés à l’intensité de l’exposition. Des valeurs biologiques d’interprétation (VBI) professionnelles (établies sur la base de la relation entre les concentrations atmosphériques de xylènes et les concentrations urinaires d’acides méthylhippuriques) ainsi que des VBI issues de la population générale sont disponibles.

    D’autres dosages sont également proposés (dosage des xylènes dans le sang, dans les urines ou dans l’air expiré) mais ne pré­sentent pas d’avantage par rapport au dosage des acides méthylhippuriques. Il n’y a pas de VBI disponibles pour ces indicateurs.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
  • Interférences métaboliques [25]
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