Données épidémiologiques Guide de lecture
Population générale
Les programmes nationaux de vaccination orale de la faune sauvage, qui ont débuté en Europe en 1978, ont entraîné une élimination de la rage vulpine des pays d'Europe de l'Ouest et du Centre, mais pas des pays Baltes et des pays limitrophes de l'Union Européenne.
Le dernier cas animal en France est survenu en 1998. La transmission de cette rage vulpine aux autres animaux sauvages et domestiques (chiens, chats, animaux d'élevage herbivores) est donc également en voie de disparition.
En France métropolitaine, le dernier cas de rage humaine d'origine autochtone date de 1924 ; néanmoins, il persiste un risque de rage :
- par l'importation frauduleuse d'animaux de compagnie (chiens, chats) non protégés notamment en provenance du Maghreb ;
- par les chauves-souris insectivores ;
- lors de voyages en pays enzootiques.
De 1970 à 2018, 24 cas de rage humaine ont été décrits en France, dont 23 contractés lors de voyages à l'étranger (8 au Maghreb, 9 en Afrique noire, 2 en Egypte, 2 en Inde, 1 au Sri Lanka et 1 au Mexique) et un cas survenu en Guyane en 2008, dû à un virus desmodin (lié aux chauves-souris hématophages). Tous ont fait suite à une morsure sauf un après greffe de cornée (2).
Milieu professionnel
Cas possibles suite à morsure, griffures ou léchage des muqueuses ou d'une peau lésée par animal enragé ou accident de laboratoire en travaillant notamment sur le diagnostic de la rage.
Risque en cas de contact direct avec les chauves-souris (3 cas humains confirmés) en Europe (4) ; en Amérique du nord, où les chauves-souris sont porteuses du génotype 1, les cas de rage rapportés sont à présent majoritairement en lien avec les chauves-souris.
En laboratoire
Aucun cas de contamination professionnelle en laboratoire d'analyses ou de recherche n’a été publié récemment.
Quelques cas historiques décrits, notamment un cas rapporté à l'homogénéisation de matériel cérébral infecté (5).