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Paludisme

Plasmodium spp

Sommaire de la fiche

Édition : mai 2019

Données épidémiologiques Guide de lecture

Population générale

Le paludisme est la première endémie parasitaire tropicale mondiale. Il concerne près de 40 % de la population mondiale dans plus de 90 pays ou territoires. En 2016, les estimations sont de 196 à 263 millions de cas et 445 000 décès. Au niveau mondial, l'incidence baisse régulièrement depuis 2000, avec une baisse du taux d'incidence de 18 % depuis 2010. Quatre-vingt-dix pourcent de la totalité des cas mondiaux sont concentrés en Afrique intertropicale, Madagascar et aux Comores. Par rapport à 2010, la mortalité liée au paludisme diminue dans toutes les régions de l'OMS en 2016. Quatre-vingt onze pourcent des décès sont survenus dans la région Afrique de l'OMS (2).
Le paludisme endémique en France a disparu en 1960. En 2017, le nombre de cas de paludisme d'importation a été estimé en France métropolitaine à environ 5 300, soit plus 11.9 % par rapport à 2016. Le nombre de décès est toujours de l'ordre de 10 à 20 par an (3). 
De rares cas de transmission autochtone via un anophèle infecté importé, transporté dans un bagage, un container sur un bateau ou dans la soute d’un avion, ont été rapportés en France métropolitaine.
D'autre part, quelques cas de paludisme post-transfusionnel ont été décrits (1) ; le risque est très faible en France (actuellement de 0.2 à 0.5 cas par million d'unités transfusées).

Des cas nosocomiaux ont également été signalés : plusieurs cas de transmission après transplantation d'organe ; des cas de transmission de patient à patient après diverses procédures médicales : partage de lecteur de glycémie capillaire, manipulation de cathéters... (4).

Milieu professionnel

En milieu de soins, la transmission du paludisme par piqûre accidentelle est décrite dans la littérature mais reste exceptionnelle. Seulement une vingtaine de cas ont été décrits depuis 1966, pour la majorité dans les pays d’Europe. Le dernier cas publié est survenu par piqûre lors de la pose d’un catheter en 2017 au Maroc (5).

C’est d’autre part un risque à prendre en compte lors de missions en pays d’endémie.

En laboratoire

Cas historiques décrits avant les années 70 (6).

Entre 1979 et 2015, 17 cas symptomatiques ont été décrits (4 liés à P. cynomolgi, 9 à P. falciparum, 4 à P. vivax). La transmission est majoritairement vectorielle par piqûre d’un anophèle dans les laboratoires de recherche travaillant avec des moustiques infectés. Quelques accidents seulement sont dus à des AES. Le dernier cas publié d’infection acquise en laboratoire en France date de 2009. Le dernier cas international a été décrit aux Étas-Unis en 2012 (7).

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