Valeurs limites "poussières totales et alvéolaires" : nécessité d'une ré-évaluation
Article de revue
Le présent document fait un point sur les éléments toxicologiques qui pourraient contribuer à une redéfinition des valeurs limites relatives aux "poussières totales" et aux "poussières alvéolaires" (décret du 7 décembre 1984, codifié). Il actualise des propositions présentées et discutées dans un ancien groupe de travail constitué par le ministère du Travail. De nombreuses études, expérimentales, théoriques, et chez l'homme, concluent que l'inhalation en quantités excessives d'aérosols solides et peu solubles susceptibles de pénétrer dans les voies pulmonaires, de s'y déposer et d'y rester durablement, crée une "surcharge pulmonaire", fragilisant la capacité de défense de l'organisme. La cohérence globale de leurs conclusions, et les modifications effectuées par d'autres pays industrialisés, devrait, à notre avis, inciter la France à reconsidérer les valeurs limites adoptées voici plus de 20 ans. Par ailleurs, une réflexion relative aux "particules ultrafines" devrait être entreprise, en raison de leurs propriétés toxicologiques particulières