Suivi médical
Comme tout autre salarié, les jeunes travailleurs doivent faire l’objet d’un suivi individuel de leur état de santé afin de les informer sur les risques éventuels auxquels les expose leur poste de travail. Il comprend notamment une visite d’information et de prévention réalisée par un professionnel de santé ou bien, dans certains cas un examen médical d’aptitude.
Visite d’information et de prévention
Les jeunes travailleurs de moins de 18 ans (à l’exception de ceux affectés sur des travaux interdits susceptibles de dérogations) font désormais, l’objet d’une visite d’information et de prévention (VIP) réalisée par un professionnel de santé, c’est-à-dire, le médecin du travail ou bien, sous son autorité, le collaborateur médecin, l'interne en médecine du travail ou l'infirmier, préalablement à leur affectation sur le poste (art. R. 4624-181 du Code du travail).1https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000033769047&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=20170517&oldAction=rechCodeArticle&fastReqId=134926843&nbResultRech=1
Pour les apprentis, cette visite doit être réalisée dans un délai de 2 mois suivant leur affectation au poste.
La VIP a notamment pour objet d’interroger le travailleur sur son état de santé, de l'informer sur les risques éventuels auxquels l’expose son poste de travail, de le sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en œuvre et d’identifier si son état de santé ou les risques auxquels il est exposé nécessitent une orientation vers le médecin du travail.
A l’issue de cette visite, le professionnel de santé délivre une attestation de suivi au travailleur et à l’employeur.
La VIP est ensuite renouvelée selon une périodicité fixée par le médecin du travail, en prenant en compte les conditions de travail, l’âge et l’état de santé du salarié, ainsi que des risques auxquels il est exposé.
Suivi individuel renforcé
Les jeunes travailleurs de moins de 18 ans affectés sur des travaux interdits susceptibles de dérogations doivent bénéficier d’un suivi individuel renforcé et être vus chaque année, soit par le médecin du travail pour les salariés, soit par le médecin chargé du suivi médical des élèves et des étudiants et/ou des stagiaires de la formation professionnelle afin que leur soit délivré un avis médical d’aptitude, préalablement à leur affectation au poste de travail (art. R. 4624-232, R. 4624-243 et R. 4153-404 du Code du travail).2https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=912F71A191FB03C1A8D2FBBF3CB8FE81.tpdila08v_1?idSectionTA=LEGISCTA000033739669&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=201705173https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000033739671&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=201705174https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000033769318&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=20170517
Visite médicale à la demande
En dehors des visites prévues dans le cadre du suivi « classique » de l’état de santé (VIP ou SIR), le salarié ainsi que l’employeur ont toujours la possibilité de demander à voir le médecin du travail. Le médecin du travail peut également organiser lui-même une visite médicale pour tout travailleur le nécessitant.
Pour en savoir plus
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Dossier 11/2021
Au sein des services de santé au travail (service autonome ou interentreprises), la prévention médicale est réalisée par une équipe pluridisciplinaire comprenant un ou des médecins du travail, des intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) et des infirmiers. Cette équipe participe à la mise en place et au suivi des mesures collectives de prévention des risques. 5 5https://www.inrs.fr/demarche/prevention-medicale.html
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Etude épidémiologique 02/2018
2 fois moins d’accidents du travail chez les jeunes formés à la santé et sécurité au travail
Une étude épidémiologique réalisée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) révèle que les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont 2 fois moins d’accidents du travail que les autres. Réalisée sur 5 ans dans 7 régions de France, cette étude montre la pertinence d’intégrer un enseignement en santé au travail dans l’ensemble des formations initiales. 6 6https://www.inrs.fr/header/presse/cp-accidentologie-jeunes.html