Caractéristiques
Utilisations [1, 2]
Le trihydrure d'arsenic est utilisé en électronique pour le dopage des semi-conducteurs, pour la fabrication de certains colorants pour verre et en synthèse organique.
Sources d'exposition
De très nombreuses opérations industrielles sont susceptibles de dégager du trihydrure d'arsenic.
Les principales circonstances de dégagement accidentel se rencontrent dans la métallurgie : traitement de minerais arsenicaux ou de minerais ayant de l'arsenic comme impureté (zinc surtout mais aussi cuivre, étain, plomb et cobalt), décapage acide de zinc, cuivre, étain ou plomb, fonderies de métaux ferreux (raffinage de la fonte, nettoyage des poches de désulfurisation), fonderies d'étain (mouillage de scories contenant de l'arséniure d'aluminium) et de zinc (nettoyage des chambres de liquation), électrolyse... Des accidents ont également été rapportés lors du détartrage acide de chaudières ainsi que dans le « bronzage d'art » (traitement des pièces métalliques, assiettes ou meubles par des solutions acides contenant de l'arsenic) et la restauration de peintures contenant des pigments arsenicaux.
Propriétés physiques [1-6]
A température ambiante, le trihydrure d'arsenic est un gaz incolore, plus lourd que l'air.
Inodore à l'état naissant, le produit prend (par oxydation à l'air) une odeur désagréable d'ail, détectable dès 0,5 ppm (0,26 à 0,62 ppm selon certaines sources).
Le trihydrure d'arsenic est soluble dans l'eau, à raison de 200 mL pour 1 litre d'eau, et dans de nombreux solvants organiques.
Nom Substance | N° CAS | Etat Physique | Masse molaire | Point de fusion | Point d'ébullition | Densité gaz / vapeur | Point critique | Limites d'explosivité ou d'inflammabilité (en volume % dans l'air) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Trihydrure d'arsenic | 7784-42-1 |
Gaz |
77,95 |
-117 °C |
-62,5 °C |
2,7 |
100 °C |
Limite inférieure : 4,5 à 5,8 % Limite supérieure : 64 à 78 % |
À 25 °C et 101 kPa, 1 ppm = 3,2 mg/m3.
Propriétés chimiques [7, 8]
Le trihydrure d'arsenic est un corps relativement stable. Sa dissociation en hydrogène et arsenic, qui commence très lentement dès la température ambiante, ne se manifeste d'une façon sensible que vers 230 °C.
L'action simultanée de l'humidité et de la lumière ou la présence de certains catalyseurs, notamment l'alumine, favorise la décomposition du produit.
Il peut réagir vivement avec les oxydants forts (eau de brome, eau de Javel, acide nitrique, permanganate de potassium...). Les réactions avec le fluor, le chlore, le trichlorure d'azote sont dangereuses et peuvent aller jusqu'à l'explosion.
Le trihydrure d'arsenic n'est pas corrosif pour les métaux usuels (acier, acier inoxydable) sauf pour l'aluminium.