Dithionite de sodium

Pathologie - Toxicologie

• Toxicocinétique - Métabolisme [2]

  Le dithionite de sodium est instable chimiquement en pré­sence d’eau et d’oxygène : une rapide conversion en diffé­rentes espèces de sulfites est donc attendue sous conditions physiologiques, avec élimination sous forme de sulfates dans les urines.

  Chez l'animal

  Aucune étude de métabolisme, réalisée avec le dithionite de sodium, n'est disponible. Le dithionite de sodium est instable, avec un taux de décomposition qui augmente avec l'acidité présente dans son environnement. Les diffé­rentes formes anioniques générées sont absorbées par l'organisme, métabolisées ensuite en sulfates, éliminés dans les urines.

• Mode d'actions
• Toxicité expérimentale

  Toxicité aiguë [2, 12, 13]

  Le dithionite de sodium est faiblement toxique par voie orale (DL50 = 2500 mg/kg pc) ; aucune donnée n’est dispo­nible pour les autres voies d’exposition. Il est légèrement irritant pour la peau ; au niveau des muqueuses oculaires, l’irritation est plus sévère. L’irritation respiratoire est supposée, compte tenu de la possible libé­ration de dioxyde de soufre lors de son métabolisme.

  Aucune étude n'est disponible par voie respiratoire ou cutanée.

  À la suite d'une exposition par voie orale, une DL50 de 2500 mg/kg pc a été déterminée chez le rat [2]. Aucun signe clinique n'a été rapporté jusqu'à 1600 mg/kg pc ; aux doses supérieures, atonie, dyspnée et diarrhée sont observées. Les animaux exposés aux plus fortes doses présentaient des congestions, une augmentation du volume cardiaque et stomacale (avec ulcération), une irri­tation et une décoloration de l'intestin.

  Irritation, sensibilisation

  L'application d'une suspension aqueuse de dithionite de sodium à 80 %, sous pansement occlusif pendant 20 heures, provoque chez le lapin un léger érythème ; cet effet est complètement réversible après 8 jours [12].

  Chez le lapin, 97 mg de poudre de dithionite de sodium ont été instillés dans le cul-de-sac conjonctival. Après une heure d'exposition, les yeux ont été rincés avec du sérum physiologique. Chez tous les animaux exposés, un léger œdème et un érythème (modéré à sévère) ont été obser­vés après 1 heure de contact, et sont toujours visibles, respectivement, après 48 et 72 heures [13]. Aucun effet n'a été rapporté au niveau de la cornée ou de l'iris. Sept jours après l'exposition, les symptômes avaient complète­ment disparu.

  En présence de conditions acides, le dithionite de sodium peut libérer du dioxyde de soufre, connu pour induire une irritation respiratoire chez l'homme. Le dithionite de sodium pourrait donc être à l'origine d'une irritation respi­ratoire, dans certaines conditions.

  Aucune donnée relative au potentiel sensibilisant de cette substance n'est disponible chez l'animal.

  Toxicité subchronique, chronique

  Aucune donnée relative à la toxicité subchronique/chro­nique de cette substance n'est disponible à ce jour.

  Effets génotoxiques

  Les tests d'Ames réalisés avec les souches Salmonella typhimurium et Escherichia coli n'ont pas mis en évidence de propriétés mutagènes, avec ou sans activation méta­bolique[14]. Aucune étude in vivo n'est disponible à ce jour.

  Effets cancérogènes

  Aucune étude de cancérogénicité n'est disponible à ce jour.

  Effets sur la reproduction [10, 14]

  Aucune étude n'est disponible à ce jour. Toutefois, consi­dérant sur le comportement physico-chimique du dithio­nite de sodium et sa rapide dégradation dans l'organisme, il n'est pas supposé pouvoir atteindre les organes repro­ducteurs ou les organismes en développement [2].

• Toxicité sur l’Homme

  Les données chez l'homme sont très limitées ; le dithionite de sodium est rapidement hydrolysé en sulfate, sulfite et thiosulfate, qui sont considérés comme des substances de faible toxicité systémique mais irritantes. En cas d'ingestion, peuvent survenir des nausées, vomis­sements et diarrhées, accompagnés de dépression du sys­tème nerveux central, de cyanose et d'un collapsus. Le dithionite de sodium est irritant pour la peau et les muqueuses oculaires, et plus particulièrement respira­toires. Auucune donnée concernant les effets d'une exposi­tion répétée,s ur les effets cancérogènes ou la toxicité pour la reproduction n'est disponible.

  Les données chez l'homme sont très limitées ; le dithionite de sodium est rapidement hydrolysé en sulfate, sulfite et thiosulfate, qui sont considérés comme des substances de faible toxicité systémique mais irritantes. Chez l'homme, les seules informations concernent la toxicité aiguë [15] : en cas d'ingestion, peuvent survenir des nausées, vomis­sements et diarrhées, accompagnés de dépression du sys­tème nerveux central, de cyanose et d'un collapsus.

  Le dithionite de sodium est irritant pour la peau et les muqueuses oculaires, et plus particulièrement respira­toires.

  Il n'y a pas de donnée concernant les effets d'une exposi­tion répétée.

  On ne dispose pas de donnée sur les effets cancérogènes ou la toxicité pour la reproduction chez l'homme.

• Interférences métaboliques
• Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal