Description clinique de la maladie indemnisable (décembre 2021)
Définition de la maladie
La maladie à coronavirus a été baptisée COVID-19 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (« coronavirus disease 19 »). Il s’agit d’une maladie virale dont l’agent est le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (« severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 »), donnant l’acronyme SARS-CoV-2.
Les critères cliniques de diagnostic de la maladie ont été listés dans la définition de l’OMS. C’est l’apparition soudaine de fièvre et de toux ; ou l’apparition soudaine d’au moins trois des signes ou symptômes suivants : fièvre, toux, faiblesse/fatigue générale, céphalée, myalgie, mal de gorge, coryza, dyspnée, anorexie/nausées/vomissements, diarrhée, altération de l’état mental. S’y ajoutent les critères épidémiologiques (comme le séjour ou le travail en zone à risque).
Diagnostic
Le diagnostic positif de la maladie peut avoir été établi de plusieurs manières :
- par un examen biologique, identification virale par test (PCR ou test antigénique en pratique) ;
- par un scanner, c’est-à-dire une tomodensitométrie thoracique (s’agissant d’une affection respiratoire), montrant des images évocatrices de cette maladie. Il s’agit alors d’un diagnostic reposant sur des critères d’imagerie et d’arguments cliniques.
Diverses pathologies graves ont également été décrites depuis le début de la pandémie, notamment :
- des pathologies cardiaques (syndromes coronariens aigus voire infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, arythmie, myocardite…). Il peut s’agir de pathologies pré existantes qui s’exacerbent avec la Covid-19 mais aussi de pathologies qui débutent à la suite de cette infection. Ont également été décrites des phlébites et embolies pulmonaires liées à la formation de caillots (hypercoagulabilité observée) ;
- des atteintes rénales (insuffisance rénale, HTA…) ;
- des pathologies digestives (douleurs abdominales, troubles du transit) ou hépatiques (perturbations importantes du bilan hépatique) ;
- des pathologies neurologiques : anosmie, agueusie, confusion, syndromes de Guillain Barré, accidents vasculaires cérébraux en lien avec la formation de caillots, encéphalites… ;
- des formes cutanées (prurit, rash, urticaire, acrosyndrome, érythème de type lupique, voire hypodermite aigüe).
Un syndrome post covid, appelé covid long, aux manifestations cliniques poly symptomatologiques et fluctuantes comme épuisement, irritabilité, anxiété, troubles du sommeil (insomnie notamment), troubles de la concentration et de mémoire, dysosmie, dysgueusie, acouphènes, vertiges, douleurs à la déglutition, maux de tête, paresthésies (fourmillements, picotements, engourdissements), sensation de brûlures, douleurs musculo-squelettiques, musculaires, tendineuses ou articulaires, difficultés respiratoires, dyspnée, toux, fièvre, frissons, douleurs et oppression thoraciques, palpitations, douleurs abdominales, nausées, diarrhées, baisse ou perte d’appétit, démangeaisons, urticaire, pseudo-engelures…
Évolution
L’évolution de la Covid-19 est généralement favorable, avec guérison complète, un bon nombre de personnes étant d’ailleurs asymptomatiques.
Des séquelles durables de fatigue, de troubles de concentration, de mémoire, des difficultés respiratoires ou des troubles neurologiques et cardiaques sont possibles, sous l’appellation admise de Covid long. Les personnes atteintes porteuses de comorbidités sont aussi susceptibles d’être atteintes de séquelles de la maladie ou de dégradation de leurs affections antérieures.
Traitement
Le traitement de la maladie avérée, telle que décrite par le tableau, est symptomatique, ce qui signifie qu’il est basé sur le traitement des différents symptômes.
Le traitement préventif est la vaccination.
Facteurs de risque
Facteurs d’exposition
S’agissant d’une maladie infectieuse les métiers de la santé sont les plus à risque.
Facteurs individuels
Certaines comorbidités sont des facteurs de risque pour le développement des formes graves.
Le ministère du Travail publie la liste des personnes dites "vulnérables".