Eléments de prévention médicale (mars 2013)
I. Cadre légal
Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire.
Il existe un centre national de référence :
- Unité dynamique des Lyssavirus et adpatation à l'hôte, Institut Pasteur, Paris.
II. Eléments de prévention médicale
La seule prévention médicale en matière de rage est la vaccination de pré-exposition. Son cadre légal est le calendrier vaccinal en vigueur en France sous l’égide du Conseil supérieur d’hygiène publique et régulièrement actualisé et publié dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire. Elle figure dans les risques professionnels en tant que vaccination recommandée, après évaluation du risque, pour les professions suivantes : «services vétérinaires, personnels des laboratoires manipulant du matériel contaminé ou susceptible de l'être, équarrisseurs, personnels des fourrières, naturalistes, taxidermistes, gardes-chasse, gardes forestiers, personnels des abattoirs».
Les modalités de la vaccination antirabique de pré-exposition sont les suivantes : 3 injections en primo vaccination à J0, J7 et J28, suivies d’une injection de rappel 1 an plus tard, puis tous les 5 ans. L’efficacité démontrée de cette vaccination, appliquée selon ces modalités, ne justifie pas de contrôle sérologique systématique. Il est cependant recommandé que ce type de contrôle soit effectué annuellement chez les sujets professionnellement exposés à un risque continu. Un titre en anticorps neutralisant devenu inférieur à 0,5 UI/ml au RFFI test justifie une injection de rappel immédiate.
Même vaccinés préventivement dans ces conditions, tout sujet victime d’une contamination avérée devra recevoir deux injections de rappel immédiates à 2 jours d’intervalle (J0, J2). La sérothérapie étant inutile quelle que soit la gravité de cette contamination.
III. Conduite à tenir en cas de morsure ou léchage
En cas de léchage, griffure, morsure par un animal suspect, un traitement efficace dit de «post-exposition» doit être administré le plus tôt possible après la contamination. Il utilise des moyens immunologiques (vaccin et immunoglobulines) capables de conférer une protection avant que la maladie ne se déclare, compte tenu de son incubation relativement longue. L'application de ce traitement, dont les modalités dépendent de la gravité des lésions, relève des centres antirabiques agréés. Le traitement comporte toujours une vaccination (vaccinothérapie) comportant 5 injections (J0, J3, J7, J14, J30) ou 4 injections (2 injections à J0, J7, J28). Des immunoglobulines spécifiques (sérothérapie) d'origine humaine sont utilisées à J0, en cas de lésions sévères, conjointement à la première injection vaccinale. La porte d’entrée, qu’il s’agisse d’une morsure ou de toutes autres blessures, doit bien entendu faire l'objet d'un traitement non spécifique commun à toutes les plaies traumatiques.