Nuisance (août 2005)
Dénomination et champ couvert
L’antimoine porte le n° 51 dans le tableau périodique des éléments :
Symbole Sb (du latin Stibium)
CAS : 7440 – 36 – 0
Masse atomique : 121,75 g.
Dans ce même tableau, cet élément se trouve en-dessous de l’arsenic, ce qui explique des propriétés analogues.
A l’état pur, l’antimoine a un éclat métallique. Il est stable à température ordinaire, mais il brûle facilement à l’air en dégageant des fumées blanches de Sb203 toxiques (Voir FT 198).
L’antimoine peut se trouver sous 2 degrés d’oxydation différents, Sb3+ et Sb5+ ; du point de vue toxicologique, il y a peu de différence entre ces 2 formes.
Dans la nature, il se présente sous forme de minerai de soufre : la stibine (Sb2S3). Les 2 premiers producteurs mondiaux sont la Chine (90 %) et l’Afrique du sud (4 %).
Dans l’industrie, on rencontre l’antimoine sous forme de dérivés comme :
- le trioxyde d’antimoine Sb203 (CAS : 1309-64-4),
- le trihydrure d’antimoine H3Sb ou hydrogène stibié (CAS : 7803-52-3),gaz incolore et toxique,
- des dérivés organiques (tartro antimoniate de potassium).
Mode de contamination
La pénétration dans l’organisme est principalement respiratoire par les vapeurs ou les poussières.
L’oxyde d’antimoine est absorbé surtout par voie pulmonaire, de façon faible par voie digestive et l’absorption cutanée reste discutée. Il se concentre surtout au niveau pulmonaire et hépatique mais aussi dans d’autres organes comme la thyroïde, la peau, le squelette, les reins et le cerveau. L’élimination est lente, surtout urinaire ; il peut contaminer le fœtus par voie transplacentaire et passe dans la sécrétion lactée.
Les manifestations cutanées sont les conséquences de l’impact sur la peau, créant éventuellement des phénomènes inflammatoires favorisés par la sudation et les frottements.