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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 58

Affections professionnelles provoquées par le travail à haute température

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Tableau et commentaires
Tableau et commentaires

Description clinique de la maladie indemnisable (novembre 2010)

Crampes musculaires

Définition de la maladie

Les crampes musculaires sont des contractions douloureuses, involontaires, brutales et temporaires et peuvent atteindre un ou plusieurs muscles. C’est un symptôme bénin en lui-même, sans lésion anatomique résiduelle en règle générale. Les crampes peuvent survenir dans de multiples conditions. A l’effort et lors du travail à haute température. Des facteurs personnels comme l’absence d’acclimatation, la déshydratation, des facteurs vestimentaires ou pharmacologiques (prise de certains médicaments) sont des co-facteurs de risques.

L’oligurie est une diminution de la diurèse de 24 heures. La chlorurie est la quantité de chlore excrétée dans l’urine.

La sueur est un processus normal. Des sueurs profuses sont des sueurs excessivement abondantes.

Les crampes musculaires d’effort par manque de chlore peuvent survenir classiquement dans différentes situations de travail, dont le travail souterrain dans les mines, mais aussi la coupe de la canne à sucre en zone tropicale, le travail en haut-fourneau, forge, verrerie, chez les chauffeurs de chaudière, les soutiers... Il s’agit d’une pathologie ancienne. Les crampes sont précédées de troubles de l’odorat et du goût. Il a été noté que les fléchisseurs des doigts sont les premiers atteints, les doigts prenant l’attitude semi-fléchie classique de la main d’accoucheur décrite dans les accès de tétanie. La bouche se déforme en museau de carpe ou en sifflet puis les membres sont atteints à leur tour, ainsi que les muscles de la paroi abdominale. De brefs accès surviennent pendant 1 à 3 minutes puis se reproduisent après une pause de quelques minutes. Ces accès s’accompagnent de douleurs très violentes et d’accélération du pouls et peuvent se reproduire pendant plusieurs heures surtout si l’individu atteint continue à boire sans absorber de sel, augmentant ainsi les sueurs et la perte de chlore.

Diagnostic

Le diagnostic des crampes est clinique. Il s’agit d’un symptôme banal et connu de chacun qui fait que le «diagnostic» est fait par la victime elle-même. En revanche, les causes de crampes sont multiples et ce symptôme peut être un des signes d’autres affections sérieuses.

De la même manière, les sueurs sont un signe banal. Leur importance (qualificatif de «profuses») est difficile à mesurer et faire la différence entre le normal et le pathologique n’est pas aisé à l’interrogatoire. Leur abondance peut être appréciée par comparaison avec la sudation habituelle dans les mêmes conditions. L’oligurie est aussi difficile à mesurer en situation de travail et est, dans ces conditions, surtout un signe repéré par l’interrogatoire rétrospectif du patient. La chlorurie peut être mesurée dans l’urine et est un des paramètres du ionogramme urinaire.

La concentration des protéines du sérum et la concentration des globules rouges est augmentée.

Evolution

Les crampes musculaires figurent parmi les signes avant-coureurs du coup de chaleur d’exercice avec l’agressivité, les troubles du comportement, les nausées et vomissements en particulier. Le coup de chaleur d’exercice, également marqué par une hyperthermie maligne, les troubles de la conscience et l’absence de sueurs avec des téguments secs est une urgence vitale.

Traitement

La réhydratation et la recharge en sel, par boissons salées, si nécessaire par perfusion, permet la disparition et la prévention des crampes. Il convient d’éviter la prise de boissons abondantes non salées qui aggravent la sudation et la perte saline.

Facteurs de risque

Facteurs d’exposition

C’est le travail physique à la chaleur qui est le facteur d’exposition.

Facteurs individuels

L’absence d’acclimatation, la déshydratation, des facteurs vestimentaires ou pharmacologiques (prise de certains médicaments) sont des co-facteurs de risques.