Eléments de prévention médicale (août 2018)
I. Cadre légal
La maladie charbonneuse est une maladie à déclaration obligatoire.
Il existe un centre national de référence-laboratoire expert :
- Unité de bactériologie, Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), Vert-Le-Petit
II. Eléments de prévention médicale
a) Examen médical initial
Le médecin du travail doit informer et sensibiliser le sujet au risque et aux moyens de se protéger. En particulier, rappeler la conduite à tenir en cas de blessure avec un matériel potentiellement contaminé : toute effraction cutanée, même minime, comporte un risque infectieux. En cas de blessure il est nécessaire d'effectuer un lavage abondant à l'eau et d'appliquer un antiseptique local sur la plaie, le plus précocement possible. Après évaluation du risque, en cas d’exposition professionnelle avérée, une chimioprophylaxie individuelle à base de doxycycline peut être proposée et sera accompagnée d’une surveillance médicale se prolongeant après l’arrêt des médicaments.
Des vaccins pour l’homme existent mais ils ne sont pas actuellement commercialisés en France.
b) Examen médical périodique
L'interrogatoire et l'examen clinique rechercheront la survenue de signes cliniques compatibles avec la maladie et les éventuelles modifications de l'exposition. C'est également l'occasion de renouveler l'information sur la maladie et les conseils de prévention notamment éviter de toucher à des animaux malades ou à des cadavres, empêcher les animaux familiers d’approcher ces cadavres et ne pas consommer de viande issue d’abattage non agréé.
III. Cas particulier : maintien dans l’emploi du salarié porteur d’une maladie professionnelle
Il n’y a pas de contre-indication à laisser, après guérison, un tel travailleur à un poste exposé en insistant sur les moyens de prévention.
IV. Conduite à tenir en cas de constatation d’un cas dans l’entreprise
Le médecin du travail doit voir et examiner tous les salariés (art R. 4426-13 du code du travail)