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Abamectine

Fiche toxicologique n° 299

Sommaire de la fiche

Édition : 2013

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [1 à 4, 7]

    L’avermectine Best absorbée rapidement par voie orale et largement distribuée dans tout l’organisme. Elle est rapidement et presque exclusivement excrétée par les fèces après métabolisation hépatique.

    Chez l'animal
    Absorption

    L'avermectine B,par administration orale dans de l'huile de sésame ou dans du polyéthylène glycol chez le rat, est rapidement (Tmax entre 4 et 8 h) et presque totalement absorbée. Sa biodisponibilité après administration orale correspond à 86 % de celle observée par voie intravei­neuse.

    Une étude chez le singe rhésus montre une pénétration percutanée de l'avermectine B inférieure à 1 %. Ce faible taux d'absorption a été confirmé dans une étude in vitro sur épiderme humain (0,5 %).

    Distribution

    L'avermectine B, par voie orale, est largement distribuée dans tout l'organisme, avec une teneur en résidus plus élevée dans le tissu adipeux. Après administration répé­tée pendant 14 jours, l'avermectine B ne présente pas de potentiel d'accumulation. 7 jours après la dernière admi­nistration, la radioactivité résiduelle dans la carcasse et les organes représente moins de 1 % de la radioactivité admi­nistrée, et est principalement localisée dans les graisses. Une étude comparative de la clairance et de la distribution après administration unique par voie orale d'avermectine B chez le rat montre un profil toxicocinétique similaire.

    Métabolisme

    Le métabolisme de l'avermectine B chez le rat est com­plexe (11 métabolites différents ont été identifiés). Les principales voies de biotransformation mises en œuvre sont des réactions de déméthylation, d'hydroxylation, de clivage du cycle oléandrosyle et d'oxydation. L'avermec­tine B est le composé majoritairement retrouvé dans les fèces (24 % à 45 % de la dose administrée), elle n'est pas retrouvée dans les urines.

    Excrétion

    Après administration par voie orale chez le rat, l'avermec­tine B est rapidement excrétée presque exclusivement par les fèces. Plus de 90 % de la dose administrée est éli­minée 7 jours après le traitement avec une vitesse initiale d'excrétion plus lente chez les femelles.

    Les excrétions urinaire et biliaire sont minoritaires (1 % et 4 % respectivement).

    L'excrétion via les fèces se fait essentiellement par sécré­tion intestinale faisant intervenir la glycoprotéine-P (P-gp), transporteur transmembranaire responsable d'un efflux actif, ATP-dépendant.

    Diverses études montrent que l'abamectine, à l'instar des autres avermectines, est un substrat de la P-gp. Ce transporteur, codé par le gène abcb1a (mdr-1), est prin­cipalement exprimé dans l'intestin, le foie, la barrière hémato-encéphalique, le placenta et les reins. Par son action d'efflux et sa localisation, la P-gp réduit la biodis­ponibilité des xénobiotiques substrats.

    Les études des effets de la P-gp sur le devenir des lactones macrocycliques, chez les souris transgéniques déficientes en P-gp et chez des souris naturellement déficientes en P-gp (souche CF-1), montrent des concentrations tissu­laires, notamment au niveau du cerveau, bien supérieures chez les souris déficientes en P-gp par rapport à celles observées chez les souris de type sauvage.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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