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Microfibres de verre

Fiche toxicologique n° 268

Sommaire de la fiche

Édition : Décembre 2021

Pathologie - Toxicologie

Les éléments de toxicologie disponibles sur les microfibres de verre concernent principalement les fibres E et 475 et ne permettent pas de préjuger du comportement des autres fibres dont les compositions et les tailles sont différentes. De par leur granulométrie, certaines microfibres de verre peuvent être considérées comme des nanofibres.

  • Toxicocinétique - Métabolisme [13]

    D'une façon générale, le site de déposition des fibres varie selon les dimensions de ces dernières. Chez le rat, les fibres longues de diamètre inférieur à 1,5 µm et les fibres courtes de diamètre inférieur à 3 µm sont respirables et peuvent atteindre le compartiment alvéolaire. La biopersistance des microfibres de verre est variable selon la composition chimique et les dimensions des fibres. Les données relatives aux microfibres de type E et 475 suggèrent que ces fibres sont relativement biopersistantes comparativement aux laines de verre.

    Chez l'animal

    Toxicocinétique [1]

    Par inhalation, la dimension des fibres (diamètre et lon­gueur) est un des paramètres majeurs qui détermine la pénétration et le site de déposition dans les voies aérien­nes. Chez l’homme, on considère que les fibres de dia­mètre inférieur à 3,5 µm et de longueur inférieure à 200­-250 µm sont respirables et peuvent se déposer dans le poumon profond. Les fibres à usage spécial ont générale­ment un diamètre qui n’excède pas 3 µm [1] et des fibres de longueur respirable sont vraisemblablement produites lors de leur fabrication ou de leur manipulation.

    Une étude sur des microfibres radio-marquées de compo­sition non spécifiée (diamètre médian : 0,15 µm ; lon­gueur moyenne : 5,4 µm) a montré que 54 % de la dose inhalée se dépose dans les voies aériennes chez le chien. Après 4 jours, 77 % de cette dose sont excrétés, principale­ment dans les matières fécales, ce qui indique que cette fraction était vraisemblablement déposée dans la partie supérieure de l’appareil respiratoire d’où elle est éliminée par déglutition. 88 % de la dose non excrétée se retrouve dans les poumons et de faibles quantités de radioactivité sont détectées dans le sang, le foie et le tractus gastroin­testinal [11].

    Biopersistance - Durabilité [3]

    Plusieurs études se sont intéressées à la biopersistance des fibres à usage spécial dans le poumon du rat après inhalation ou instillation intratrachéale, et plus particuliè­rement à la biopersistance des fibres longues (l > 20 µm) qui est généralement corrélée au potentiel toxique de la fibre, bien que d’autres facteurs semblent aussi intervenir.

    Dans l’ensemble, ces données indiquent que les fibres à usage spécial testées sont relativement biopersistantes mais des différences apparaissent en fonction de la fibre testée, de sa taille mais aussi suivant les études. La plu­part des études indiquent que les fibres longues persis­tent plus longtemps que les fibres courtes dans les poumons, vraisemblablement car les macrophages alvéo­laires sont incapables de les phagocyter. L’étude de Hesterberg [12] rapporte des demi-vies pondérées de 79, 49 et 418 jours respectivement pour les fibres longues de verre E, 475 et l’amosite (amiante) ; dans la réglementa­tion européenne, le seuil utilisé pour qualifier une fibre de biopersistante est de 10 jours. Le temps de clairance de 90 % de ces fibres est respectivement de 371, 240 et 2095 jours. Un an après l’arrêt de l’exposition, 32 % des fibres 475 longues persistent dans le poumon (96 % pour l’amosite) par instillation trachéale initiale de 2 mg [13] ; 14 % des fibres E, 55 % des fibres 475 et 41 % des fibres d’amosite persistent par inhalation pendant un an [14]. Des changements morphologiques et de composition sont observés sur les fibres 475 mais pas sur les fibres E ou l’amosite.

    La durabilité des fibres à usage spécial a également été testée in vitro. La constante de dissolution est de 9 ng/cm2/h pour les fibres E et de 12 ng/cm2/h pour les fibres 475. Cette constante est inférieure à 1 ng/cm2/h pour les fibres d’amiante (amosite et crocidolite).

    Chez l'Homme

    Aucune donnée n'est disponible à la date de publication de la fiche toxicologique.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme [1 à 3]
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