Pathologie - Toxicologie
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Toxicocinétique - Métabolisme
La morpholine est bien absorbée par toutes les voies, distribuée principalement vers le foie et les reins et éliminée essentiellement dans les urines, sous forme inchangée.
Chez l'animal
Absorption
La morpholine est bien absorbée par voies orale, respiratoire et cutanée.
Distribution
Chez le rat, 2 h après administration orale ou intraveineuse (iv), respectivement 29 ou 19 % des molécules marquées sont dans l’intestin et 26 ou 27 % dans les muscles.
Chez le lapin, après injection intraveineuse de 14C-morpholine, les plus fortes concentrations sont retrouvées, après 30 mn, dans les reins, puis les poumons, le foie et le sang ; la morpholine ne se fixe pas aux protéines sériques. Après exposition par inhalation (905 mg/m3 pendant 5 h), les plus fortes concentrations sont mesurées dans les reins et les urines.
Métabolisme
La quasi-totalité de la morpholine absorbée est excrétée sous forme inchangée chez le rat, la souris, le hamster et le lapin, quelle que soit la voie d’administration. En revanche, chez le cobaye, un métabolite urinaire, représentant environ 20 % de la dose administrée par injection intrapéritonéale, a été identifié, le N-méthylmorpholine-N-oxyde ; il résulte d’une N-méthylation de la morpholine suivie d’une N-oxydation.
En présence de nitrites, 0,5 à 12 % de la dose de morpholine est transformé en N-nitrosomorpholine (NMOR), cancérogène, qui est éliminée dans l’urine sous forme de N-nitroso-(2-hydroxyéthyl)glycine.
Excrétion
L’élimination plasmatique est biphasique chez l’animal (administration intrapéritonéale, ip), avec une demi-vie pour la 1re phase de 115-120 mn chez le rat et le hamster, et 300 mn chez le cobaye.
La voie majeure d’excrétion est l’urine : 85-88 % d’une dose orale, ip ou iv, chez le rat sont éliminés en 24 h, 5 % supplémentaires dans les 3 jours suivants. Le chien excrète 70-80 % de la dose par cette voie. La vitesse d’excrétion varie avec l’espèce (quantité éliminée dans les 6 premières heures : hamster > rat > cobaye > lapin) et le pH (l’excrétion augmente si la molécule est neutralisée avant exposition par addition d’acide).
Chez le rat, 0,5 % de la dose ip est éliminé dans l’air expiré sous forme de CO2 et 1,7 % dans les fèces.
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Toxicité expérimentale [2]
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Toxicité sur l’Homme