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1,1-Dichloro-1-fluoroéthane

Fiche toxicologique n° 234

Sommaire de la fiche

Édition : 2005

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [2, 9]

    Chez l’animal, le 1,1-dichloro-1-fluoroéthane est principalement absorbé par voie inhalatoire et à un moindre degré par voie digestive. Il est faiblement métabolisé par le foie et excrété via les urines sous forme de métabolites. 

    Chez l'animal

    Le 1,1-dichloro-1-fluoroéthane est facilement et rapide­ment absorbé par voie respiratoire chez l’animal ; le taux d’absorption est d’environ 40 fois supérieur à celui de la voie orale [8]. Chez le rat (1000 à 14 800 ppm, 6 h), l’ab­sorption se fait en deux phases : la première, rapide (env. 80 min), est attribuée à l’absorption et la mise à l’équilibre du 1,1-dichloro-1-fluoroéthane ; elle est suivie d’une phase linéaire plus lente, liée au métabolisme saturable et au dépôt dans les tissus adipeux avec libération progres­sive dans le sang.

    Le taux de transformation du 1,1-dichloro-1-fluoroéthane est faible chez le rat. Le métabolisme passe par une oxy­dation en présence de cytochrome P450 (voir fig. 1 page suivante).

    In vitro, en incubation avec des microsomes hépatiques de rat, le taux de transformation par perte d’halogène est faible (env. 1 %). En présence de microsomes induits par la pyridine, le 1,1-dichloro-1-fluoroéthane subit une oxydation catalysée par le cytochrome P450 2E1 en 2,2-dichloro-2-fluoroéthanol ; en absence d’induction par la pyridine, la formation de métabolites n’est pas quanti­fiable.

    In vivo, il n’y a ni élimination de fluorures urinaires (rat, 0-20 000 ppm, 90j ou 2 ans) ni fixation covalente de méta­bolites fluorés aux protéines hépatiques (rat, 11 400 ppm, 2 h). Une élimination urinaire de 2,2-dichloro-2-fluoroéthanolglucuronide a été montrée chez le rat (20 000 ppm, 90 j). Le 2,2-dichloro-2-fluoroéthanol libre et l’acide 2,2- dichloro-2-fluoroéthanolglucuronide n’ont pas été détectés à cette concentration d’exposition ; cependant, ce dernier a été décelé dans l’urine de rats exposés pendant 4 h à 40 000 ppm. On peut en conclure l’existence d’un seuil de concentration pour l’oxydation du 2,2-dichloro- 2-fluoroéthanol. Le cytochrome P450 2E1, qui joue un rôle important dans l’oxydation, est présent dans le foie du rat et de l’homme et dans les reins du rat ; sa concentration hépatique est influencée par de nombreux inducteurs comme les solvants organiques et l’éthanol, ce qui entraîne une différence de métabolisme interindividuelle.

    Une relation linéaire a été montrée, chez le rat, entre la concentration d’exposition au 1,1-dichloro-1-fluoroéthane et la quantité de 2,2-dichloro-2-fluoroéthanol excrétée dans l’urine. Les autres métabolites excrétés sont : le 2-chloro-2-fluoroéthylglucuronide, le 2-chloro- 2-fluométhanol, l’acide 2-chloro-2-fluoroacétique et des fluorures inorganiques en faibles quantités. Le 1,1-dichloro-1-fluoroéthane inchangé n’est pas détecté [11].

    Les acides carboxyliques halogénés se fixent fortement aux protéines plasmatiques ; ils sont lentement éliminés du sang et s’accumulent jusqu'à des concentrations toxiques pour le foie et les testicules.

    Aucune donnée n’est disponible sur l’absorption, la distri­bution, la transformation métabolique ou l’élimination du 1,1-dichloro-1-fluoroéthane chez l’homme.

    Schéma métabolique

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme [14, 15]
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