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Epichlorhydrine

Fiche toxicologique n° 187

Sommaire de la fiche

Édition : Avril 2022

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [9]

    Quelle que soit la voie d’exposition, l’épichlorhydrine est rapidement absorbée puis métabolisée, avant d’être éliminée dans l’air exhalé ou sous forme de dérivés mercapturiques urinaires.

    Chez l'animal
    Absorption

    Que ce soit par inhalation ou par voie orale chez le rat, l’épichlorhydrine est rapidement absorbée puis distribuée (plus de 90 % de la dose initiale). Même si l’absorption cutanée n’a pas été quantifiée, celle-ci est confirmée d’une part, par la mort de souris dont la queue a été trempée dans l’épichlorhydrine pendant 15 à 60 min, et d’autre part par la mort de rats, suite à son application sur la peau pendant 1 heure [10].

    Distribution

    L’épichlorhydrine est ensuite distribuée dans l’organisme des rats en 2 à 4 heures. Après son application sur la peau, les concentrations les plus importantes sont retrouvées dans les reins, l’intestin, le foie, les glandes lacrymales, le pancréas et la rate (épichlorhydrine marquée au 14C). Suite à son inhalation, les niveaux de radioactivité les plus élevés sont mesurés dans la muqueuse nasale [11] ; par voie orale, les niveaux les plus importants sont détectés dans l’estomac, le foie et les reins [12].

    Métabolisme

    Chez le rat, l’épichlorhydrine est rapidement métabolisée selon 2 voies (Figure 1.) :

    • formation de 3-chloro-1,2-propanediol par hydrolyse spontanée ou catalysée par l’hydrolase époxyde,
    • après conjugaison avec le glutathion, métabolisation au niveau d’un des deux sites réactifs de la molécule conduisant à la formation de dérivés de l’acide mercapturique :  N-acétyl-S-(3-chloro-2-hydroxypropyl)-L-cystéine, S-(2,3-dihydroxypropyl)-L-cystéine et N-acétyl-S-(2,3-dihydroxypropyl)-L-cystéine [9].

    Chez le rat, après administration par voie orale, les principaux métabolites sont la N-acétyl-S-(3-chloro-2-hydroxypropyl)-L-cystéine (36 % de la dose) et le 3-chloro-1,2-propanediol (α-Chlorhydrine, 4 % de la dose) [12].

    Figure 1. Métabolisme de l’épichlorhydrine chez les rongeurs

    Excrétion

    À différentes doses et avec différents types d'administration d'épichlorhydrine marquée au 14C, 90 % de la radioactivité a été excrétée en 72 heures : 46 à 54 % dans les urines (métabolites dérivés de l’acide mercapturique), 25 à 40 % par les poumons (CO2) et au maximum 4 % dans les fèces [12].

    La demi-vie d’élimination dans l’urine et l’air exhalé est d’environ 2 heures.

    Chez l'Homme

    Aucune donnée n’est disponible chez l’Homme mais la détection d’adduits à l’hémoglobine et à l’ADN confirme son absorption par inhalation ou par voie orale ; le principal adduit à l’hémoglobine identifié est le N-(3-chloro-2-hydroxypropyl)valine [13].

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Les adduits à l’hémoglobine N-(3-chloro-2-hydroxypropyl)valine et N-(2,3-dihydroxypropyl)valine dans le sang ont été proposés comme indicateurs biologiques d’exposition à l’épichlorhydrine mais peu de données sont disponibles [14, 15].

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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