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Acétate d'éthyle

Fiche toxicologique n° 18

Sommaire de la fiche

Édition : Mars 2022

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [12 à 15]

    L’acétate d'éthyle est bien absorbé par inhalation et inges­tion, rapidement hydrolysé et excrété dans l’air expiré et l’urine.

    Chez l'animal
    Absorption

    L'acétate d'éthyle, après inhalation, se dépose dans le tractus respiratoire supérieur (10 à 35 % chez le rat, 36 à 72 % chez le hamster). Du fait de sa bonne solubilité dans le plasma, il traverse facilement la barrière alvéolo-capillaire. Son absorption par voie pulmonaire est donc rapide et importante. Une inhibition des carboxylases diminue le dépôt chez les deux espèces [12]. La substance est égale­ment bien absorbée par voie digestive et probablement par voie cutanée (taux d'absorption calculé in vitro : 1,14 mg/cm2/h).

    Distribution

    L'acétate d'éthyle est largement distribué dans l'orga­nisme par la circulation sanguine. Il a été détecté dans le cerveau de rat après inhalation d'une concentration de 5 % pendant quinze minutes.

    Métabolisme

    Les taux sanguins d'acétate d'éthyle diminuent rapide­ment (20 % en 8 heures) [14].

    Il est rapidement hydrolysé, soit spontanément, soit par l'action d'estérases non spécifiques dans la cavité nasale, le plasma et le foie, en éthanol et en acide acétique. Ces deux produits se transforment principalement en acétyl-coenzyme A, qui est normalement oxydé dans le cycle tricarboxylique et accessoirement dégradé par la voie de cétogenèse qui conduit à la formation d'acide acétylacétique, d'acide p-hydroxybutyrique et d'acétone. Le taux d'acétate d'éthyle transformé dans le tractus respiratoire supérieur est plus important chez le hamster (63 - 90 % de la dose déposée) que chez le rat (40 - 65 %) [12]. À concen­trations élevées, le taux d'hydrolyse de l'acétate d'éthyle semble dépasser les capacités de l'organisme à oxyder l'é­thanol, entraînant l'accumulation de celui-ci dans le sys­tème vasculaire [13].

    Schéma métabolique

    Excrétion

    L'élimination de l'acétate d'éthyle est rénale et pulmo­naire.

    Il est excrété pour une très faible part (< 0,2 %) sous forme inchangée par voie respiratoire avec une demi-vie d'élimi­nation de 9 minutes. Le reste est éliminé sous forme métabolisée dans les urines [14].

    Chez l'Homme

    Le métabolisme de l'acétate d'éthyle est identique à celui de l'animal. Le taux de rétention pulmonaire est de 50 à 60 % après l'inhalation de concentrations variant de 94 à 137 ppm chez des volontaires. L'exposition se traduit par une augmentation de la concentration de l'ester, d'étha­nol et éventuellement d'acétone dans le sang. Des études ont été menées chez des volontaires exposés en chambre d'inhalation à des concentrations comprises entre 217 et 770 ppm, pendant des durées variables de 0,7 à 5 heures. La concentration d'acétate d'éthyle dans l'air alvéolaire pendant et après l'expérimentation est directement pro­portionnelle à la durée de l'exposition, alors qu'elle n'est pas influencée par le niveau de celle-ci [15]. En raison de la transformation rapide de l'acétate d'éthyle dans l'organisme, la concentration d'éthanol dans l'air alvéolaire augmente for­tement durant l'expérimentation et proportionnellement à la concentration de l'exposition. D'autre part, le niveau d'a­cétone dans l'air alvéolaire n'est pas influencé de façon significative par l'absorption d'acétate d'éthyle. Après arrêt de l'exposition, les concentrations alvéolaires en acé­tate d'éthyle et en éthanol diminuent rapidement ; la courbe d'élimination pulmonaire n'est en rapport qu'avec les derniers instants de l'exposition et varie d'un individu à l'autre : elle ne représente donc pas une bonne estima­tion de l'importance d'une longue exposition.

    D'autres auteurs ont montré qu'une exposition de 400 ppm (1400 mg/m3) d'acétate d'éthyle engendrait en fin de période de travail une concentration alvéolaire de solvant de 168 mg/m3.

    La rétention respiratoire de l'acétate d'éthyle est plus élevée que celle d'autres solvants tels que le toluène, le trichloréthylène, le benzène, l'acétone, l'éthanol et l'hexane ; l'élimination pulmonaire est pratiquement négligeable comparée à celle de ces autres solvants [11].

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Les dosages de l'acétate d'éthyle sanguin immédiatement en fin de poste et urinaire en fin de poste et fin de semaine de travail ont été utilisés pour la surveillance bio­logique de l'exposition, mais il n'existe que peu de données dans la littérature sur la pertinence de ces paramètres.

    Il n'existe pas de valeurs guides pour ces indicateurs [14].

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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