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Heptane

Fiche toxicologique n° 168

Sommaire de la fiche

Édition : Avril 2023

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [2, 18]

    Le n-heptane est absorbé par voie respiratoire, métabolisé en alcools puis cétones correspondants qui sont éliminés dans les urines.

    Chez l'animal
    Absorption

    L’absorption cutanée du n-heptane est limitée : une vitesse d’absorption de 0,14 µg/cm²/h a été déterminée in vitro, sur de la peau de rats. Lors d’expositions prolongées, le n-heptane endommage la barrière cutanée entrainant ainsi une augmentation de son passage percutané.

    Aucune donnée quantitative d’absorption n’est disponible pour les autres voies d’exposition.

    L'heptane est bien absorbé par voies orale, cutanée et respiratoire. Il est métabolisé en alcools ou cétones cor­respondants ainsi qu'en dérivés glycuroconjugués qui sont éliminés dans les urines. Une partie non négligeable est transformée en dérive cétonique par les oxydases mixtes du foie dépendantes du cytochrome P 450.

    Distribution

    Suite à une exposition répétée par inhalation (12 h/j, pendant 1 à 3 jours, 100 ppm), les concentrations les plus importantes sont mesurées dans les reins et la graisse péri-rénale ; de faibles quantités sont détectées dans le cerveau, le sang et le foie[19]

    Métabolisme

    Chez le rat mâle exposé à 1800 ppm de n-heptane pendant 6 heures, le principal métabolite est le 2-heptanol (46 % des métabolites urinaires excrétés en 24 heures) ; parmi les autres métabolites identifiés, on retrouve le 3-heptanol (35 %), la gamma-valérolactone (11,5 %), les 2-,3- et 4-heptanone (respectivement 3,5 – 1,5 et 1,2 %). De très faibles quantités de 2,5-heptanedione, métabolite potentiellement neurotoxique, sont mesurées (~ 0.8 % des métabolites urinaires) [20]. Suite à des expositions répétées par inhalation (2000 ppm, 6 h/j, 5 j/sem pendant 12 semaines), le métabolite principal est le 2-heptanol (30 %) et d’autres métabolites comme la 6-hydroxy-2-heptanone (23 %), la 2,6-heptanediol (7,6 %) ou le 5-hydroxy-2-heptanone (4 %) ont été identifiés dans les urines de rates [21].

    Excrétion

    Vingt-quatre heures après la fin de l’exposition (1800 ppm de n-heptane pendant 6 h), le n-heptane et ses métabolites ne sont plus détectables dans le sang ou les tissus [20].

    Surveillance Biologique de l'exposition

    La 2,5-heptanedione urinaire en fin d’exposition ou fin de poste de travail a été proposée comme indicateur de l’exposition au n-heptane.

    Une valeur biologique d’interprétation (VBI) professionnelle (valeur BAT) a été établie par la Commission allemande MAK correspondant à une exposition à 500 ppm de n-heptane (valeur MAK) [22].

    Le n-heptane sanguin en fin d’exposition a également été proposé mais sa demi-vie d’élimination très courte rend son utilisation peu pratique. Aucune VBI n’est disponible pour cet indicateur.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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