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Hexachlorobutadiène

Fiche toxicologique n° 121

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme

    Chez l’animal, l’hexachlorobutadiène est facilement absorbé par toutes les voies d’exposition. Il est principalement distribué dans le foie et les reins. Son métabolisme passe, entre autres, par une conjugaison au glutathion et génère la formation de métabolites dont certains sont néphrotoxiques ou génotoxiques. L’hexachlorobutadiène inchangé et ses métabolites sont excrétés dans l’air exhalé, les urines et les fèces.

    Aucune donnée n’est disponible chez l’homme.

    Chez l'animal
    Absorption

    Chez l’animal, l’hexachlorobutadiène est facilement absorbé par les voies digestive, cutanée ou inhalatoire. Aucune étude par voie orale n’est disponible mais les données expérimentales disponibles concernant l’excrétion et la distribution de l’hexachlorobutadiène suggèrent une absorption au niveau du tractus gastro-intestinal : à faible dose (1 mg/kg), elle serait rapide et complète [12]. Quatre heures après une exposition à 200 mg/kg (par voie orale), 85 % de l’hexachlorobutadiène est retrouvé dans les intestins [13].

    Métabolisation/Élimination

    La plus grande partie de l’hexachlorobutadiène absorbé est transportée vers le foie via la circulation portale, où il est conjugué au glutathion [14] ; chez le rat, des conjugués mono- et bi-substitués ont été identifiés alors que chez la souris, seuls des mono-substitués semblent produits (cf. schéma métabolique figure 1) [15]. Ces réactions de conjugaison avec le glutathion initient une série d’événements métaboliques conduisant à la formation d’intermédiaires réactifs dans les cellules tubulaires proximales du rein.

    Le conjugué 1-(glutathion-S-yl)-1,2,3,4,4-pentachlorobutadiène, formé par conjugaison avec le glutathion dans le foie, n’est pas réactif et est excrété dans la bile et/ou le plasma. Il est ensuite transporté intact jusqu’au rein où il est transformé en conjugué S-cystéine correspondant par la γ-glutamyl-transpeptidase et les dipeptidases rénales. Une fraction substantielle du conjugué S-cystéine, concentrée dans le rein, est métabolisée par la β-lyase tubulaire rénale en une espèce électrophile très instable, qui, après hydrolyse, est éliminée dans les urines sous forme d’acide tétrachlorobuténoïque. Le composé réactif instable est capable de réagir avec les sites nucléophiles des macromolécules cellulaires ; il serait responsable de la néphrotoxicité et de la génotoxicité de l’hexachlorobutadiène. La partie non dégradée du conjugué S-cystéine est acétylée et excrétée dans l’urine sous forme d’acides mercapturiques [1, 15].

    Chez le rat et la souris, il est peu métabolisé et seuls 5 à 20 % de la dose sont excrétés sous forme de métabolites urinaires. Le [14C]-hexachlorobutadiène, 72 heures après ingestion de 1 mg/kg par le rat femelle, est excrété en faible quantité dans l’air expiré sous forme de dioxyde de carbone (3,6 %) et sous forme inchangée (5,3 %), dans l’urine (30 %) et dans les fèces (42 %). À dose plus élevée (50 mg/kg), le mécanisme d’absorption gastro-intestinale est saturé, l’excrétion de dioxyde de carbone et l’élimination urinaire des métabolites diminuent (1,2 % et 11 % respectivement) alors que l’élimination fécale augmente (69 %, dont 27 % d’hexachlorobutadiène non métabolisé) [12]. Après ingestion de 100 mg/kg, les quantités de CO2 excrétées et l’élimination urinaire baissent encore (0,7 % et 9 %) [16].

    Distribution

    Il est retrouvé dans le foie et les reins, fixé de façon covalente aux protéines et sa demi-vie est de 22 heures dans ces organes. La quantité fi xée est deux fois plus importante dans les reins que dans le foie. Il est également distribué dans les graisses, les poumons, le sang et le cerveau [12].

    Schéma métabolique

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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