Infections à VRS

Agent ubiquitaire et endémique.

Épidémies saisonnières.

Dans le monde, 64 millions de cas par an et 160 000 morts par an, tous âges confondus. Chez l’enfant de moins de 5 ans : 33 millions de cas d’infections respiratoires aiguës des voies inférieures, 3,6 millions d’hospitalisations et entre 26 000 et 101 000 décès estimés en 2019.

En France et dans l'hémisphère nord en général, sévit sous forme d'épidémies annuelles (entre octobre et avril). L'intensité des épidémies varie d'une année sur l'autre et les pics peu prévisibles sont un réel problème pour l'offre des soins, en particulier au niveau des urgences. Le taux d’incidence des cas d’Infections Respiratoires Aiguës (IRA) dues au VRS vus en médecine de ville, tous âges confondus, était estimé à 448 cas pour 100 000 habitants au cours de la saison hivernale 2022-2023. Par ailleurs, la part du VRS dans les IRA, varie selon les années, mais est moindre que celle des virus de la Covid-19 et de la grippe (saison 2022-2023 : VRS 7,6 %, virus grippaux 31,4 % et SARS-CoV-2 10,9 % ; saison 2023-2024 : VRS 6,6 %, virus grippaux 21,4 % et SARS-CoV-2 15 %).

Chez l’enfant : Principale cause d'infections respiratoires chez les nourrissons de 1 mois à 2 ans : en France, les données de Santé Publique France estiment que la bronchiolite touche chaque hiver près de 30 % des nourrissons de moins de deux ans, soit environ 480 000 cas par an ; 2 à 3 % des nourrissons de moins de 1 an sont hospitalisés pour une bronchiolite à VRS. Les taux de morbidité et de mortalité (< 1 %) sont les plus élevés chez les enfants atteints de maladie sous-jacente ou les personnes présentant une immunodéficience ou immunosuppression.

Chez l’adulte : Le fardeau des infections à VRS chez les sujets âgés est difficile à quantifier. Chez les personnes âgées de 60 ans et plus, le taux de positivité du VRS au cours des IRA est de 5 % contre 23,7 % pour le SARS-CoV-2 et 15,1 % pour les virus grippaux.

Le rôle de l'adulte dans la transmission communautaire est considéré comme établi mais secondaire par rapport à celui des enfants et des collectivités.

En milieu de soins, la transmission nosocomiale est fréquente, notamment en pédiatrie et peut être grave 5, 6 : dans certaines études anciennes, plus de 50 % des soignants ont été trouvés porteurs de virus. Chez les soignants, l'infection se manifeste habituellement sous forme d'un rhume ou d'un syndrome grippal, avec 15 à 20 % de formes asymptomatiques néanmoins contagieuses. Des cas groupés d’IRA dues au VRS surviennent régulièrement dans les Établissements Médicosociaux et de soins de longue durée pour les personnes âgées ou les services de greffe pour les patients en aplasie. Les mesures de protections (précautions standards et complémentaires) ont permis de limiter ces cas de transmission 7 .

Aucun cas de contamination professionnelle en laboratoire d’analyses ou de recherche n’a été publié.