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Fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC)

Virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo (CCHFV)

Sommaire de la fiche

Édition : décembre 2024

Données épidémiologiques Guide de lecture

Population générale

La FHCC est l’arbovirose à tique la plus largement distribuée dans le Monde 3. Les cas humains de FHCC se concentrent principalement en Asie et plus particulièrement en Turquie, en Iran et en Ouzbékistan. De nombreux cas sont aussi rapportés dans l’est de l’Europe (Russie et Balkans). L’Afrique est également touchée avec des foyers identifiés à l’Ouest (Mauritanie), l’Est (Soudan) et en Afrique du Sud 4. Le continent américain et l’Océanie sont indemnes. Depuis une dizaine d’années, des cas autochtones sont régulièrement rapportés en Espagne 5,6.

Aucun cas humain autochtone de FHCC n’a été diagnostiqué en France à ce jour (mai 2024). Plusieurs arguments épidémiologiques rendent possible l'émergence de la maladie dans un avenir proche en France : une séroprévalence supérieure à 10 % dans plusieurs espèces animales en Corse, des sérologies positives chez des bovins et dans la faune sauvage dans le sud de la France hexagonale, l'isolement du CCHFV dans des tiques H. marginatum prélevées dans des élevages bovins des Pyrénées-Orientales en 2023, la description de cas sporadiques en Espagne au cours de ces dernières années 7,8. Néanmoins, dans son avis de janvier 2023, l'Anses considère la probabilité actuelle d’une transmission vectorielle autochtone du CCHFV comme très faible à faible, avec une incertitude élevée pour la France métropolitaine R1.

Milieu professionnel

Deux catégories professionnelles sont principalement exposées au risque de contamination par le CCHFV : les professionnels de l'élevage exposés au sang d'animaux virémiques (employés de ferme et d'abattoir) 9 et les personnels soignants prenant en charge des malades atteints de FHCC pendant la période symptomatique virémique. L'identification du risque d'exposition est difficile chez les premiers dans la mesure où les animaux, même virémiques, sont asymptomatiques.

Le risque de transmission en milieu de soins aux professionnels de santé a été clairement établi dans plusieurs études observationnelles, en Turquie 10 et en Espagne 5. Il résulte de contacts avec du sang ou d'autres fluides biologiques. Il est maximal après exposition au sang par piqûre. Le risque de transmission interhumaine par le sang et les fluides corporels semble beaucoup plus faible pour le CCHFV que pour les virus d'autres fièvres hémorragiques virales comme la maladie à virus Ebola (voir fiche Ebola/EFICATT).

En laboratoire

Le risque de transmission en laboratoire est faible lorsque les bonnes pratiques de laboratoire sont respectées. Comme pour les personnels soignants, le risque de transmission résulte principalement d'un accident d'exposition au sang infecté à la suite d'une piqûre ou d'une coupure 11.

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