Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Eficatt
  5. Fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) (rubrique sélectionnée)

Fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC)

Virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo (CCHFV)

Sommaire de la fiche

Édition : décembre 2024

Agent pathogène Guide de lecture

Descriptif de l'agent pathogène

  • Nom

    Virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo (CCHFV)
  • Synonyme

    • Crimean–Congo hemorrhagic fever virus (CCHFV)
  • Type

    Virus
  • Groupes de classement

    • 4

Le CCHFV appartient au genre Orthonairovirus, de la famille des Nairoviridae et de l’ordre des Bunyavirales. C'est un virus enveloppé à ARN, à génome trisegmenté (segments S, M et L). Plusieurs clades ont été décrits et la diversité génétique du CCHF est fortement liée à la répartition géographique du virus. Selon les séquences du segment S et l’origine géographique, les différentes souches du CCHFV sont classées en 7 génotypes numérotés de I à VII, le génotype IV étant lui-même subdivisé en 2 sous-génotypes (IVf et IVg) : 4 génotypes prédominent en Afrique, 2 en Asie et 3 en Europe.

Réservoir et principales sources d'infection

Réservoir
  • Type(s)

    • Animal

Les tiques du genre Hyalomma assurent à la fois le rôle de vecteur et celui de réservoir puisque le virus est transmis en trans-stadial et trans-ovarien.

Les gros mammifères sauvages (cervidés, sangliers) et domestiques (chevaux, moutons, chèvres, bovins et porcs), qui sont infectés par des tiques adultes, participent au cycle viral et jouent plus un rôle d'amplificateur du virus que de réservoir. Un certain nombre de plus petits vertébrés (rongeurs, lièvres, hérissons, oiseaux) peuvent être infectés par les larves et les nymphes de la tique vectrice (Hyalomma, cf. infra).

Les animaux infectés développent une virémie courte (8-10 jours) et sont habituellement asymptomatiques.

Principales sources d'infection

Salive de la tique vectrice.

Le virus est également présent dans le sang, les tissus ou les liquides biologiques de personnes/animaux infectés, vivants ou décédés.

Vecteur(s)

Ce sont principalement des tiques adultes de l'espèce Hyalomma qui assurent la transmission du CCHFV entre les différents mammifères réservoirs de virus. Hyalomma marginatum est la principale espèce de tique vectrice en Europe. H. marginatum est installée dans le sud de la France depuis quelques années et en Corse depuis plusieurs décennies. On considère habituellement que le 50ème parallèle nord constitue la limite de l'extension géographique de cette tique mais il est possible que cette limite se déplace vers le nord sous l'influence des modifications climatiques en cours. La période d’activité des tiques adultes s'étend de mars à fin juillet. D’autres espèces de tiques peuvent également être impliquées dans la transmission de manière plus minoritaire.

Viabilité et infectiosité

Viabilité, résistance physico-chimique

Il existe peu de données permettant d’estimer la persistance du CCHFV dans l’environnement. En conditions humides, le virus est stable 7 heures à 37 °C, 11 jours à 20 °C et 15 jours à 4 °C. En conditions sèches, le virus est stable pendant au moins 90 minutes, mais moins de 24 heures 1.

De nombreuses méthodes permettent une inactivation totale du CCHFV : le chauffage à 60°C pendant 15 minutes, le glutaraldéhyde, le paraformaldéhyde, l'hypochlorite de sodium à 1 %, l'alcool à 70 %, le peroxyde d'hydrogène et l'acide peracétique 2.

Infectiosité

La dose d’inoculum nécessaire à l’infection d’une personne n’est pas clairement connue. Il est possible qu’un très faible inoculum de CCHFV suffise à infecter un être humain.

Liens utiles