Une nouvelle approche pour prévenir les accidents liées à la manutention manuelle des chariots : apport de forces de correction pour évaluer la capacité de charge maximale en fonction du type de roue et de sol.

Les méthodes d’essai, dans les normes de conception, nécessitent la mesure des forces de poussée pour évaluer les capacités de charge maximales des chariots. Ces essais sont réalisés sur une plaque en acier plate, lisse et horizontale, et ne tiennent donc pas compte des conditions réelles d’utilisation. Les forces de résistance d’une seule roue de chariot dans un mouvement rectiligne uniforme ont été mesurées sous 5 conditions de charges à l’aide d’un banc d’essai original. Quarante-quatre roues ont été testées (en variant le diamètre, la bande de roulement et le type de moyeu) avec une plaque d’acier et 4 revêtements de sol résilients. Sur la base d’un modèle mixte linéaire, tous les résultats suivants sont significatifs (p<0,05). Les forces de résistance augmentent linéairement avec la charge et dépendent des caractéristiques de la roue et du sol. Ces forces diminue lorsque le diamètre augmente. Elles sont importantes pour les roues à moyeu lisse mais diminuent pour les roulements à rouleaux et les roulements à billes. Les forces de résistance dépendent du matériau de la bande de roulement et sont les plus élevées pour la bande de roulement en caoutchouc plein. En revanche, la dureté de la bande de roulement a peu d’effet. Les forces de résistance dépendent fortement de la dureté de la semelle alvéolaire des revêtements de sol résilients : plus elle est souple, plus les forces de résistance sont élevées. Les méthodes d'essai dans les normes de conception doivent être revues, en utilisant des forces correctives basées sur les résultats actuels, afin de prévenir les troubles musculo-squelettiques.