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Cuivre et composés

Fiche toxicologique n° 294

Sommaire de la fiche

Édition : 2013

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [7 à 12, 29 à 34]

    Des études ont montré la bioéquivalence entre les différentes formes de composés étudiés dans cette fiche toxicologique. Chez l’animal et l'homme, le cuivre peut être absorbé par voies pulmonaire (poussières ou fumées) et digestive. L’excrétion est rapide, principalement par voie biliaire et fécale. Chez l’homme, en dehors d’une maladie de Wilson ou d’une administration chronique à doses élevées, il n’y a pas d’accumulation du cuivre.

    Chez l'animal

    Absorption, distribution, métabolisme, élimination

    Les données obtenues chez l'animal concernant le devenir du cuivre dans l'organisme sont semblables aux données humaines. Des comportements différents ont cependant été notés chez certains animaux (cf. « Accumulation »).

    Accumulation

    Des mécanismes métaboliques permettent de maintenir l'homéostasie du cuivre ; ainsi, comme chez l'homme, les études de toxicocinétique menées chez l'animal de labo­ratoire n'ont pas montré d'accumulation du cuivre dans l'organisme. Cependant, le mouton est connu comme étant une espèce sensible au cuivre, du fait d'une élimina­tion biliaire limitée. Des accumulations de cuivre dues à une diminution de l'excrétion biliaire sont également recensées chez les rats LEC (Long-Evans Cinnamon) et les chiens Bedlington terriers, modèles animaux de la maladie de Wilson.

    Bioéquivalence

    Des études ont montré la bioéquivalence entre les diffé­rentes formes de composés étudiés dans cette fiche toxi­cologique. Il a été démontré que l'ion Cu2+ (forme toxique des composés du cuivre) présent sous forme de sulfate de cuivre a une biodisponibilité similaire ou supérieure aux autres formes de cuivre après administration par voie orale chez le rat. Ainsi, les résultats des études réalisées avec le sulfate de cuivre, ou avec d'autres formes qui libè­rent l'ion cuivre, peuvent être extrapolés à toutes les for­mes de cuivre étudiées dans cette fiche toxicologique en ce qui concerne la toxicologie à doses répétées, la géno- toxicité, la cancérogenèse et la reprotoxicité.

    Chez l'Homme

    Le cuivre est un oligoélément essentiel intervenant dans de nombreux systèmes enzymatiques ; il est également impliqué dans la transcription des gènes et au niveau du système immunitaire.

    Le cuivre peut être absorbé par voie pulmonaire sous forme de poussières ou de fumées ; le niveau d'absorption n'est pas connu mais doit dépendre du composé. La bio­disponibilité par voie cutanée n'est pas connue. L'absorp­tion digestive varie en fonction de la teneur en cuivre dans le régime alimentaire. Ainsi l'absorption est de 36 % pour un régime équilibré, mais elle peut s'élever jusqu'à 56 % pour un régime à faible teneur, ou au contraire n'être que de 12 % pour un régime très riche en cuivre. L'apport ali­mentaire quotidien moyen (alimentation plus eau) se situe autour de 1 mg chez l'adulte.

    Le cuivre est principalement absorbé au niveau du duodé­num et de l'iléon, et dans une moindre mesure par l'esto­mac ; il est transporté par la circulation portale sous forme liée à l'albumine et à la transcupréine jusqu'au foie où il est incorporé à la coeruléoplasmine (93 % du cuivre circu­lant) pour être finalement distribué à tous les tissus à par­tir du sang circulant. Le cuivre ne s'accumule pas dans l'or­ganisme, sauf en cas d'anomalies génétiques comme dans la maladie de Wilson (Affection familiale rare, caractérisée par une accumulation de cui­vre dans l'organisme, en particulier le foie, le cerveau et la cornée, responsable d'un tableau de cirrhose et de manifestations neurolo­giques) ou encore dans le cas d'une administration chronique à doses élevées, où il s'accu­mule dans le foie. L'excrétion est rapide, principalement par voie biliaire. Il n'y a pas de cycle entéro-hépatique. Des quantités significatives de cuivre lié aux métalloprotéines contenues dans les cellules intestinales de la barrière en brosse sont éliminées par voie fécale ; de plus faibles quantités sont excrétées dans les urines (environ 3 %), la salive, la sueur et les phanères.

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Les dosages sanguins et urinaires de cuivre ne sont pas de pratique courante pour la surveillance biologique de l'expo­sition professionnelle dans la mesure où la corrélation avec l'exposition n'est pas toujours bonne ; de plus, de nomb­reux facteurs (traitements hormonaux, pathologies thyroï­diennes, hépatiques...) viennent influencer les résultats.

    Il n'existe pas de valeur guide professionnelle pour ces paramètres.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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