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Acétaldéhyde

Fiche toxicologique n° 120

Sommaire de la fiche

Édition : Janvier 2023

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [4, 12 à 18]

    La principale voie d’exposition à l’acétaldéhyde est respiratoire ; il est en grande partie retenu au niveau des épithéliums nasal et pulmonaire. Il est métabolisé en acétate essentiellement au niveau hépatique. Les voies d'élimination ne sont pas précisées chez l’Homme ; chez l’animal, l’élimination des métabolites est urinaire.

    Chez l'animal
    Absorption

    Comme chez l’Homme, l’acétaldéhyde peut être absorbé par voie respiratoire et par voie orale, mais aucune donnée chiffrée n’est disponible.

    La rétention d'aldéhyde acétique dans les voies respiratoires de volontaires, exposés à des concentrations atmosphériques comprises entre 0,1 et 0,8 mg/m3, varie entre 45 et 70 %. L'absorption n'a pas été précisément quantifiée.

    La distribution de l'aldéhyde dans l'organisme est mal connue. Dans le sang, il est surtout lié aux hématies. Il semble traverser aisément la barrière hémoméningée. Le passage transpla­centaire, démontré chez la souris, est rapide.

    Les hépatocytes sont le principal site du métabolisme de l'aldéhyde acétique. Il y est oxydé en acide acétique par des aldéhydes-déshydrogénases NAD-dépendantes, princi­palement celles de faible Km, localisées au niveau des mitochondries. Leur activité dépend de facteurs génétiques (beaucoup d'orientaux ont un déficit en aldéhyde-déshydrogénase de faible Km), physiologiques (la gestation dimi­nue l'activité de l'enzyme mitochondriale), dié­tétiques (un régime pauvre en protéines s'ac­compagne d'une diminution de l'activité déshydrogénase cytosolique) et de l'éventuelle expo­sition simultanée à d'autres substances chi­miques (le disulfirame, la cyanamide calcique, l'aminocyclopropanol... sont de forts inhibi­teurs des aldéhydes-déshydrogénases).

    L'aldéhyde acétique est susceptible de se lier spontanément avec de nombreuses sub­stances endogènes pourvues de sites nucléophiles (hémoglobine, enzymes et autres pro­téines, nucléotides, glutathion, catécholamines). De même, il peut être neutralisé par divers dérivés soufrés (S-adénosylméthionine, N-acétylcystéine, thiamine...) et la vitamine C.

    Distribution

    Après une exposition par inhalation chez le rat, l’acétaldéhyde absorbé se distribue rapidement dans le foie, les reins, la rate, le cœur et les muscles squelettiques (seuls organes étudiés). La concentration d’acétaldéhyde présente dans le foie est relativement basse, en raison de sa forte métabolisation dans cet organe [19, 20].

    Aucune donnée sur sa distribution après exposition par voies orale et cutanée n’est disponible.

    Le passage transplacentaire, démontré chez la souris, est rapide. Cinq minutes après une injection intra-péritonéale (200 mg/kg au 10ème jour de gestation), l’acétaldéhyde atteint sa concentration maximale dans le sang et le foie maternel, chez l’embryon et dans le sac vitellin. Il disparait ensuite rapidement de la circulation sanguine et devient indétectable 2 heures après le traitement [14].

    Métabolisme

    Comme chez l’Homme, la principale voie de métabolisation est son oxydation en acétate par l’ALDH au niveau du foie, l’acétate étant ensuite métabolisé en dioxyde de carbone et eau.

    Excrétion

    L’acétaldéhyde est majoritairement éliminé sous forme d’acétate dans les urines.

    Chez l'Homme
    • Absorption

    La rétention d'acétaldéhyde dans les voies respiratoires de volontaires, exposés pendant 1 à 4 minutes à des concentrations atmosphériques comprises entre 100 et 800 mg/m3 varie entre 45 et 70 %. L'absorption par inhalation n'a pas été précisément quantifiée[21].

    L’absorption de l’acétaldéhyde par les voies respiratoires et son passage dans la circulation sanguine sont relativement faibles en raison d’une forte rétention au niveau du site de contact[22].

    L’acétaldéhyde, soluble dans l’eau, est absorbé au niveau du tractus gastro-intestinal mais aucune donnée quantitative n’est disponible [4].

    Même si aucune donnée n’est disponible, compte tenu de ses propriétés physico-chimiques, une absorption cutanée est possible[4].

    • Distribution

    La distribution de l'aldéhyde dans l'organisme est mal connue.

    La majeure partie de l’acétaldéhyde inhalé est retenue au niveau du site de premier contact (épithéliums nasal et pulmonaire) : l'acétaldéhyde est susceptible de se lier spontanément avec de nombreuses substances endogènes pourvues de sites nucléophiles (hémoglobine, enzymes et autres protéines, nucléotides, glutathion, catécholamines)[22, 23].

    Il semble traverser aisément la barrière hémato-encéphalique.

    • Métabolisme

    La principale voie métabolique implique une oxydation au niveau des hépatocytes par l’aldéhyde déshydrogénase NAD-dépendante (ALDH), qui métabolise rapidement l’acétaldéhyde en acétate, ce dernier étant ensuite dégradé en dioxyde de carbone et eau. Une interconversion de l’acétaldéhyde en éthanol est possible [24]. Une conjugaison aux thiols (cystéine, glutathion) est aussi probable directement au niveau du site de contact.

    A noter également que l’acétaldéhyde est le principal métabolite de l’éthanol [22].

    Les aldéhydes-déshydrogénases NAD dépendantes, métabolisant l’acétaldéhyde, sont localisées au niveau des mitochondries et du cytosol. Leur activité dépend de facteurs génétiques (beaucoup d'asiatiques possèdent une aldéhyde-déshydrogénase inactive), physiologiques (la gestation diminue l'activité de l'enzyme mitochondriale), diététiques (un régime pauvre en protéines s'accompagne d'une diminution de l'activité déshydrogénase cytosolique) et de l'éventuelle exposition simultanée à d'autres substances chimiques (le disulfirame, la cyanamide calcique, l'aminocyclopropanol…. sont de forts inhibiteurs des aldéhydes-déshydrogénases).

    • Elimination

    Aucune donnée n’est disponible à ce jour.

  • Mode d'actions [13]
  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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