Dermatoses professionnelles allergiques aux métaux. Première partie : allergie de contact au nickel
Article de revue
Les dermatoses professionnelles allergiques au nickel sont essentiellement des dermatites de contact allergiques et exceptionnellement des urticaires de contact. Le nickel, métal ubiquitaire, entre dans la composition de nombreux alliages (acier inoxydable ou inox, superalliages...). Il est très largement utilisé dans l'industrie (industrie minière et de raffinage, métallurgie, galvanoplastie, électroplastie, fonderie, industrie électronique...) du fait de ses nombreuses propriétés. Les professions exposées sont nombreuses : métallurgistes (électroplastes, en contact avec des huiles de coupe), coiffeurs, mécaniciens automobile, caissiers, commerçants en contact avec des pièces de monnaie, employés du BTP, de la santé, de l'alimentation, du nettoyage... Le nickel métal et ses sels sont allergisants. Le risque de sensibilisation dépend de la quantité d'ion nickel libérée dans l'environnement et de la concentration cutanée de nickel. Il est l'allergène ayant la prévalence de tests épicutanés positifs la plus élevée. Le diagnostic étiologique repose sur l'anamnèse, l'examen clinique et les tests allergologiques en cas de suspicion d'allergie. La pertinence professionnelle d'un test épicutané positif au nickel doit être évaluée au cas par cas. La prévention technique doit mettre en oeuvre toutes les mesures susceptibles de réduire l'exposition. Il existe une directive européenne limitant la libération de nickel d'objets en alliage : elle comprend les bijoux fantaisie, certains objets personnels mais elle n'inclut pas les pièces de monnaie ni les outils de travail. Les dermatoses professionnelles allergiques au nickel sont réparées au titre du tableau n°37 des maladies professionnelles, dans le régime général de la Sécurité sociale et au titre du tableau n°44 pour le régime agricole.