La radioprotection des patients et des travailleurs en radiologie interventionnelle et au bloc opératoire
Article de revue
L'évolution importante des équipements radiologiques et des matériels implantables génère un accroissement sensible des actes radioguidés depuis une dizaine d'années. Le bénéfice réel pour les patients de ces pratiques justifie leur développement. Ces actes peuvent être pratiqués à l'aide d'installations fixes dédiées et spécifiques, de scanographes, mais aussi grâce à des installations mobiles dans des structures non conçues à cet effet, tels que les blocs opératoires. La complexité de ces actes et la durée d'utilisation des rayonnements nécessaires peuvent entraîner des expositions importantes chez les personnels et les patients s'ils ne sont pas maîtrisés. De nombreuses spécialités médicales réalisent dorénavant des actes invasifs guidés par l'image. L'optimisation des doses aux patients dépend principalement du niveau de formation et de qualification des équipes soignantes, des performances intrinsèques au matériel utilisé, du réglage des paramètres techniques. L'optimisation des expositions des professionnels est complexe et dépend des conditions de réalisation des actes qui peuvent exposer les travailleurs de manière importante et hétérogène. La désignation des personnes compétentes en radioprotection, l'évaluation des risques et la définition des zones réglementées, l'analyse des postes de travail et le suivi dosimétrique des intervenants (notamment celui des extrémités) sont difficiles à mettre en oeuvre. L'utilisation d'équipements de protection collective et individuelle doit être améliorée. Le Directeur général de l'ASN a saisi le groupe permanent d'experts en radioprotection médicale (GPMED) afin d'établir des recommandations à brève échéance.