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Zoonoses

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  4. Comment les zoonoses se transmettent-elles ? (rubrique sélectionnée)

Comment évaluer les risques de zoonoses ?

photo zoonoses

 

Le pouvoir pathogène d'un agent biologique varie selon l’espèce. Ainsi un agent infectieux peut entraîner une maladie uniquement chez l’homme (par exemple coqueluche, varicelle…) ou uniquement chez certaines espèces animales (par exemple la fièvre aphteuse chez les bovins, caprins, ovins). Certains agents pathogènes pour les animaux peuvent se transmettre à l’homme, provoquant des infections appelées zoonoses (par exemple la brucellose chez les ruminants et l’homme).

La démarche d’évaluation des risques biologiques suit la chaîne de transmission. Chaque agent biologique pathogène (bactéries, virus, parasites…) est susceptible de se transmettre à une personne (l’hôte) à partir d’un réservoir donné et selon des modes de transmission spécifiques.

Le réservoir

 

C’est le lieu dans lequel prolifèrent et s’accumulent les agents biologiques. Dans le cas des zoonoses, ce peut être l’animal lui-même, ses sécrétions (salive, urines, sécrétions génitales…), ses déjections ainsi que l’environnement souillé par les déjections (eau, locaux, outils…).

Les voies de transmission et l’exposition au travail

 

Chaque agent biologique pathogène est susceptible de se transmettre à une personne (l’hôte) à partir d’un réservoir donné et selon des modes de transmission spécifiques : par voie respiratoire, par contact avec la peau ou les muqueuses, par inoculation ou encore par voie digestive.

En  milieu professionnel, lorsqu'il effectue ses tâches, un travailleur peut être exposé aux agents biologiques présents dans un réservoir en inhalant des aérosols, en touchant des surfaces contaminées, en recevant des projections sur les muqueuses du visage, en se coupant avec des objets, en se faisant piquer par un insecte, ou encore en portant à la bouche ses mains ou des objets contaminés.

Il y a un risque biologique si l’exposition du travailleur correspond à la voie de transmission de l’agent biologique.

Par exemple, la leptospire (responsable de la leptospirose) se trouve dans l'urine des rats infectés et se transmet à travers les blessures de la peau ou par projection sur les muqueuses du visage. Ainsi un travailleur peut être exposé à la leptospirose par exemple en cas de projection au visage d’eau contaminée par des urines de rats infectés.

 

PRINCIPAUX MODES DE TRANSMISSION DES ZOONOSES ET EXEMPLES DE SITUATIONS D'EXPOSITION DU TRAVAILLEUR

Voie de transmission de l’agent biologique
  • Exemple d’exposition possible du travailleur selon la zoonose
Voie respiratoire
  • Inhalation de poussières contaminées par des déjections, des placentas ou des sécrétions génitales d’animaux atteints de la fièvre Q
  • Inhalation d’aérosols produits par l’utilisation de jets d’eau à haute pression sur un environnement souillé par des déjections (ornithose)
  • Inhalation de gouttelettes émises lors de la toux d’une vache atteinte de tuberculose bovine
Contact avec la peau ou les muqueuses
  • Contact de la peau avec des eaux douces souillées par des urines de rongeurs dans le cas de la leptospirose
  • Contact entre muqueuses oculaires et mains contaminées (en se frottant les yeux), dans le cas de la grippe aviaire dans un élevage de poules
Inoculation
  • Piqûre d’une tique au cours d’un travail en forêt, dans le cas de la maladie de Lyme
  • Blessure avec une esquille d’os ou une arête de poisson, dans le cas du rouget du porc
  • Morsure par un animal atteint de la rage
  • Griffure par un animal porteur de la bactérie Bartonella henselae entraînant, chez les humains, la maladie des griffes du chat
Voie digestive
  • Contact entre bouche et mains contaminées par des déjections animales contenant des salmonelles (en mangeant ou en fumant)

L’hôte

 

L’hôte potentiel se trouve au bout de la chaîne de transmission. En milieu professionnel, il s’agit du travailleur. S’il n’est pas suffisamment protégé il peut être contaminé et développer une maladie. Certains facteurs individuels peuvent jouer un rôle dans le développement d’une maladie infectieuse tels que l’immunité vis-à-vis de la maladie ou encore certains terrains particuliers (grossesse, déficit immunitaire, maladies chroniques…).

Pour en savoir plus
  • Ressources INRS
Mis à jour le 07/03/2023